Bonjour à tous,
Je me obligé de remettre les pendules à l'heure concernant les pronos de la J2.
ACBB – Lisieux : 5-0
Boulogne, c’est le RC Basic Fit. Une équipe pleine d’espoirs du Stade Français et de Suresnes, gonflés aux haltères et à la whey. Les mecs vivent à la salle, sortent des bras comme des troncs d’arbre, mais dès qu’il faut vraiment encaisser l’impact, ça explose comme une pastèque. Contre Lisieux, ils n’auront même pas besoin de se salir le maillot. Les Normands sont les nouveaux de la poule, promus presque par accident. Chaque week-end, c’est la même rengaine : six heures de bus pour traverser la campagne, descendre en ville, et repartir avec cinquante points dans la musette. À force, ils connaissent mieux les parkings d’aires d’autoroute que leur propre ligne d’avantage. Leur seule spécialité reste la galette de Lisieux, qu’ils feraient mieux de ramener à la buvette, parce que sur le terrain c’est indigestible.
Résumé : Boulogne fait sa séance de muscu dominicale, Lisieux fait du tourisme.
Clichy – Couronne : 5-0
Le terrain de Clichy, c’est une légende à lui tout seul. Un marécage où même les canards refusent de se poser. Les crampons y tiennent à peine debout, mais les avants maison adorent ça : de la boue, des mêlées, et surtout un adversaire trop tendre pour résister. On dit que leur jardinier est porté disparu depuis 2018, sans doute coincé sous une motte d’argile. L’ambiance de club est aussi épaisse que leur terrain, mais ça suffira largement contre Couronne.
En face, Couronne, c’est devenu une maison de retraite rugbystique. Il y a eu une époque avec quelques anciens pros qui sauvaient les meubles, mais aujourd’hui il reste surtout des jeunes envoyés au casse-pipe et des trentenaires fatigués. Ils tiennent un quart d’heure, et puis ça s’effondre. Ce match, ce sera un champ de bataille sans jeu, mais où Clichy finira forcément par pousser Couronne dans la gadoue.
Résumé : Clichy laboure, Couronne s’enterre.
Paris XO – Pont-Audemer : 5-0
Paris XO, c’est un club de juristes et de banquiers qui n’ont jamais vraiment compris qu’on ne gagne pas un match en trouvant une faille de licence. Ils jouent entre Porte de la Villette et Pantin, sur un stade qui sent plus le terrain vague que la pelouse anglaise. Mais qu’importe, le mélange d’avocats fiscalistes, de notaires et de consultants suffit à dérouler du jeu contre des Normands trop gentils. Leur vrai sport, c’est surtout la recherche d’irrégularités administratives, mais cette semaine, ça devrait rouler sans avoir besoin du code civil.
Pont-Audemer, c’est l’équipe la plus attachante de la poule, mais aussi la plus inoffensive. Ces gars-là sont là pour boire des coups, faire des barbecues et raconter des histoires au comptoir. Ils ne se font pas d’illusion, ils savent qu’ils font de la figuration et que leurs déplacements servent surtout à remplir les troisièmes mi-temps. Le résultat est écrit d’avance, il ne reste qu’à savoir combien de pintes ils descendront avant de remonter dans le bus.
Résumé : Paris XO gagne sur la feuille, Pont-Audemer gagne au comptoir.
Paris XV – Montesson : 0-4
La Boulard Arena sera encore une fois le théâtre de la fashion week parisienne. Paris XV, c’est une collection de beaux gosses en crampons fluos, brushing nickel et maillots repassés. Ils jouent pour la caméra, pas pour le contact. Deux pintes suffisent pour les coucher, et côté terrain, ça se regarde jouer sans jamais vraiment mettre le nez dans la bagarre. Promus avec des intentions séduisantes, ils croient encore qu’un selfie de groupe remplacera un vrai plaquage.
En face, Montesson, c’est tout l’inverse. Un club de soldats, des enfants du coin, des mecs qui bossent sur les chantiers la semaine et qui débarquent le dimanche encore parfumés à la gnôle. Cette saison, le retour des espoirs du Racing et du Stade Français leur a fait un bien fou. Ce sont d’ailleurs les seuls joueurs payés du club, et ils découvrent avec stupeur ce que veut dire mettre la main à la poche pour payer leur dotation. À la buvette, ça râle, parce qu’ils ne veulent pas payer leur pichets. Et puis il y a l’attraction de la rentrée : le fameux pilier belge, un sacré débile qui adore foutre la truffe dans tous les rucks et qui carbure autant à la bière qu’aux tampons. Ça promet un choc des cultures, mais on sait déjà qui sortira vainqueur.
Résumé : Paris XV défile à la Boulard, Montesson envoie son pilier Belge labourer les rucks.
Bernay – Massif : 4-1
Bernay, c’est l’équipe normande par excellence. Ça boit du calva avant, pendant et après les matchs, ça cogne dans les regroupements, et ça discute fort avec l’arbitre. Leur jeu n’a rien de raffiné, mais leur agressivité suffit généralement à faire tomber les Parisiens venus en goguette. Leur stade ressemble plus à une foire agricole qu’à un terrain de rugby, mais personne ne s’en plaint, surtout pas à la buvette.
Le Massif, eux, jouent au bord du périph. Pas de kebab ni de folklore, juste un rugby terne, sans imagination, qui ennuie même leurs propres supporters. L’ancien coach de Paris XV a réussi à leur inculquer l’art de ne rien proposer, et ça fonctionne parfaitement : regarder jouer le Massif, c’est pire qu’un cours magistral un lundi matin. Ils s’accrocheront assez pour arracher un petit point de bonus, mais guère plus.
Résumé : Bernay arrose au calva, le Massif se contente des miettes.
Bon week end rugbystique à tous les copains!!!