En panne de carburant Saint-Dié – Saint-Louis : 19-37 (12-14) Stade Pierre-Pébay, une centaine de spectateurs, arbitrage de M. Borissov. Saint-Dié : 3 essais de Mougin (15e),Midelet (25e et 58e), 2 transformations de Klufts (15e et 58e) Saint-Louis : 4 essais de Gadell (23e), Ruysschaerdt (28e), Barreteau (61e et 70e), 4 transformations de Febvet (23e, 28e, 61e, 70e), 2 drops de Febvet (43e) et Blans (53e), 1 pénalité de Febvet (78e). Et dire que pour d’évidents problèmes de sécurité ce match a bien failli ne pas avoir lieu, M. Borissov, l’arbitre désigné, ayant constaté de graves anomalies aux abords de la pelouse. Peut-être eut-il mieux valu pour les Déodatiens, qui ont volé en éclat en seconde période en panne d’inspiration et les réservoirs totalement à sec. Ayant décidé d’opter pour un jeu au grand large, Saint-Dié s’engageait dans la partie pied au plancher. Retourné dans l’en-but, Florentin se voyait refuser l’essai (5e), lancé comme un obus par Weber, le pilier déodatien échouait à nouveau tout près de la terre promise (8e). Il fallait attendre le quart ‘heure de jeu pour que Saint-Dié se voie enfin récompensé de ses efforts. Des percussions dans l’axe de Florentin, puis Colin, suivies d’une transformation du jeu, permettaient à Mougin d’aplatir en coin : 7-0 (15e). Saint-Louis ne tardait pas à réagir. Avec tout son pack derrière lui, Gadell aplatissait derrière la ligne : 7-7 (23e). Piqués au vif, et encore en jambes, les Vosgiens reprenaient l’avantage par Florent Midelet, leur rapide ailier. Une joie e courte durée. A la réception d’une chandelle, le 3e ligne Eric Midelet se trouait, offrant à son vis-à-vis Ruysscheardt un essai « casquette » (12-14, 28e). Après le changement de côté, le pack alsacien commença à dicter sa loi, récupérant au sol nombre de ballons. Histoire de concrétiser cette domination, Febvet, puis Blans y allaient de leur drop : 12-20 (53e). Un exploit personnel de Florent Midelet permettait toutefois aux Déodatiens d’entretenir la flamme : 19-20 (58e). Bien que n’ayant plus les moyens de leur politique, les Déodatiens tentaient pourtant de jouer tous les ballons à la main, mais avec bien trop de maladresses pour pouvoir inquiéter un XV alsacien de plus en plus dominateur. De trop nombreux placages ratés, de trop nombreux ballons rendus par les Déodatiens sur toutes les phases de rucks, donnaient un avantage définitif aux visiteurs. Par deux fois, Barreteau, l’arrière alsacien, ridiculisait une défense vosgienne apathique : 19-34, 70e. Avec l’énergie du désespoir, les Déodatiens tentèrent un baroud d’honneur. Hélas pour eux, les Alsaciens, champions du grattage, récupéraient tous les ballons sur ces rucks, exploitant intelligemment le laxisme de l’arbitre dans ce domaine. Après tout pourquoi se gêner ? L’intensité des débats avait fait bien des dégâts dans les deux camps, et sur la dernière pénalité concédée par les Vosgiens, Febvet se contenta de montrer les poteaux plutôt que de la jouer à la main, bien que le score fût acquis : 19-37. Voilà un 3e revers qu’il va bien falloir digérer avant d’aller à Haguenau dimanche prochain.