Les fans de rugby ont passé un samedi soir extraordinaire réveillant une fois de plus les émotions que peuvent créer le rugby.
Cela a commencé avec l'émerveillement du Haka Néo-zélandais dans un stade assombri où seules les deux équipes étaient mises en valeur dans un halo bleu blanc jour autour du stade.
Puis, il y a eu l'excitation du début de rencontre, montrant que nous étions à la hauteur. Ensuite, le doute. Le rouleau compresseur Allblack se met en marche et profite de toutes les erreurs Françaises.
L'espoir renait avant la mi-temps avec le premier essai. Retour de mi-temps et joie intense de voir les Bleus prendre l'avantage avant de terminer une rencontre avec le stress habituel de ces matches et une nouvelle explosion de joie au coup de sifflet final.
Les Français le savent ; le rugby est une grande source d'émotions, mais qui véhicule souvent une image positive. Et ce sont 7.3 millions de téléspectateurs qui ont vécu ça, dans un samedi plus propice habituellement de sorties en tous genres.
Dimanche soir, les hommes de Didier Deschamps allaient défier l'Italie redevenue compétitive dans le monde du ballon rond. L'enjeu était de taille puisque il fallait gagner avec au moins deux buts d'écart pour terminer premier et se faciliter la tâche lors de la phase finale. Contrat magnifiquement rempli dans un stade de Milan acquis à la cause Italienne, et ce sans Killian Mbappé. Mais le score est de 5.1 millions de téléspectateurs esst faible quand on sait combien de personnes peut mobiliser un dimanche soir.
Alors pourquoi le rugby a mangé le football ?
D'abord, il se peut que l'image des deux équipes soient un facteur décisif. Le XV de France est sur une excellente dynamique depuis quelques saisons et dans l'inconscient collectif, ces bleus là sont capable de battre n'importe quelle équipe au monde. On est loin des bleus apathiques corrigés par les équipes de l'hémisphère sud et une diète de plus de 10 ans de grand chelem au tournoi des 6 nations.
A l'inverse, l'exigence demandée à l'équipe de France de Football semble lui jouer des tours. Un match nul contre Israël, une année 2024 faite d'une majorité de 0-0 et une star à la dérive quand la star du rugby, Antoine Dupond a enflammé notre été.
Ensuite, il y a aussi les images que dégagent les deux sports. Le Football est toujours ancré dans des violences ouvertes au niveau des supporteurs avec des propos homophobes, racistes et haineux, là où le rugby diffuse une image familiale et conviviale. Certes, le rugby n'est pas exempt de tous reproches, on se souviendra de l'été 2024 qui a entaché son image, ou encore les affaires qui ont défrayé la chronique. Il y a aussi des problèmes autour des terrains, comme dans beaucoup de sport, mais c'est comme si on parlait d'une famille capable de régler ses propres problèmes là où le football est un ensemble de familles qui ne pensent qu'à s'entretuer.
Le rugby revient en force et la fédération l'a compris avec une mise en place d'une politique qui vise à faire venir les “petits” dans le monde de l'ovalie. L'horizon est en partie dégagé.