Le rugby et les méthodes de mafieux

De Sarlat aux Alpes en passant

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Ceux qui me connaissent vous expliqueront que ce qui me fait monter dans les tours, c'est le sentiment d'injustice, surement parce que dans mon enfance, que ce soit à travers mon éducation ou mes jeunes expériences, j'y ai été confronté trop souvent.

Le rugby essaye de donner une très bonne image en mettant en avant les valeurs, comme le respect, la dignité, l'esprit d'équipe et la tolérance. Ce que l'on ne vous dit pas, c'est que lorsque des personnes prennent du pouvoir, il arrive, trop souvent qu'elles soient perverties reflétant toute la symbolique du seigneur des anneaux. Je vais donc vous parler de ce que j'ai vu, ce dont j'ai été témoin et aussi ce que l'on m'a rapporté pour que vous compreniez que derrière les valeurs, il y a des personnes pas toujours honnêtes.

Sarlat, une histoire américaine

Cette histoire s'est retrouvée dans les médias anglo-saxons et on ne peut pas dire que la France en sorte grandie. Dom Einhorn, entrepreneur a succès est tombé amoureux de Sarlat et s'est laissé convaincre d'investir dans le club. Malheureusement, les politiciens locaux n'ont pas vu ça d'un très bon œil. Monsieur Einhorn se retrouve rapidement impliqué dans des affaires judiciaires le discréditant. 

Son image est détruite, ainsi qu'une société qui se retrouve en liquidation judiciaire. Privé de passeport et donc de ses droits, il se bat pour obtenir gain de cause. La justice va lui donner raison et exige la restitution des sommes bloquées, soient plusieurs centaines de milliers d'euros. Mais plusieurs mois après le jugement rien ne bouge. Il entamera une grève de la faim en septembre 2024, dénonçant ainsi une cabale et des malversations envers sa personne. Il a déjà porté plainte contre certaines personnes dont l'administrateur judiciaire de ses sociétés. Il a aussi déposé plainte aux USA, via le FBI contre d'autres personnes pour piratage de compte, la peine pouvant aller jusqu'à 20 ans d'emprisonnement.

Le retour des barons à la fédération

Avant Bernard Laporte, il y avait l'autocratie Fédérale. Le roi de Marcoussis était entouré d'une trentaine de barons, les présidents des comités régionaux de rugby. A chaque élection, ces barons faisaient le tour des clubs pour récupérer les pouvoirs et faire passer ce que le roi souhaitait.

Les clubs en avaient marre et se fut l'une des raison de l'élection de Bernard Laporte. Huit années ont passé et depuis plus d'un an, nous sommes revenus à cette ancienne gouvernance. Les barons sont de retour. Et donc, un ex-président de club en ligue Aura s'est vu refuser sa licence par deux clubs successifs. 

Au téléphone, les présidents lui ont fait comprendre que s'ils validaient sa licence, certains financements leur seraient supprimés. La raison est que cette personne est un opposant à l'équipe en place. 

Les coïncidences bizarres

En 2020, lors de l'élection, Bernard Laporte se retrouve placé en garde à vue à quelques jours de l'élection fédérale. Cette garde à vue ne donnera rien, mais affectera probablement l'élection. 

En 2024, Didier Codorniou, nouvel opposant à Florian Grill subit le même sort avec deux affaires judiciaires qui ressortent à quelques semaines de l'élection. Coïncidence bizarre sur le mode opératoire…

En 2020, l'élection de la ligue Aura sera une surprise avec l'élection de l'équipe qui soutient Florian Grill. Bizarrement, pour avoir participé à la campagne, les retours terrains donnaient le candidat Laportiste, Philippe Charousset, largement vainqueur. Mais en l'espace de 36 heures, l'Isère et la Drôme-Ardèche allaient basculer de l'autre côté. On aurait pu en rester là, et savourer les joutes entre Florian Grill et Christian Dullin, secrétaire général de la FFR à l'époque et ancien président du Comité des Alpes. Il est vrai, que Christian Dullin n'avait pas apprécié le choix du candidat en Aura, sachant que Thierry Tonnelier (pro-Grill) avait été dans son équipe pendant plus de 20 ans.

En 2024, Christian Dullin brigue la présidence de Rugby Europe, Adoubé par la FFR de Florian Grill. Coïncidence bizarre. 

La punition de Mohed Altrad et de Montpellier

On parle souvent de la condamnation de Bernard Laporte et de Mohed Altrad pour corruption passive, dont l'appel ne devrait plus tarder. On se souvient moins de la cause de cette affaire.

En mars 2017, les présidents du Stade Français et du Racing 92 annoncent une fusion des deux clubs. Le lendemain, les joueurs du Stade Français se mettent en grève. Les rencontres Montpellier/Rading 92 et Castres/Stade Français sont immédiatement reportées.

Mohed Altrad monte alors au créneau en dénonçant ces reports et l'argent investi par le club pour l'organisation de la rencontre. Il demande à ce que les matches soient joués en lieux et dates. Cette tension va perdurer dans le temps et va conduire à des décisions étranges de la ligue. 

Quelques semaines plus tard, le match Montpellier/Racing 92 est disputé dans une ambiance tendue. Les supporteurs règlent leurs comptes avec la LNR avec six banderoles aux messages forts, mais sans aucun caractère insultant ou diffamatoire. La sanction est lourde : suspension de terrain, 70 000 euros d'amendes et surtout une grosse incompréhension des dirigeants Héraultais. 

Dans la foulée, deux joueurs de Montpellier sont suspendus 4 et 6 semaines pour des fautes qui habituellement sont sanctionnées au maximum de 2 semaines.

Il semble donc que les dirigeants de la LNR de l'époque aient trouvé les moyens de faire payer à Mohed Altrad et au MHR cette rebellion qui semblait justifiée.