Le Racing passe en force
Grâce à trois essais collectifs, le RCS a, pour sa première sortie à Hautepierre, fini par prendre hier la mesure d’un RC Arras très joueur, mais affaibli par les absences (27-15).
Il a fallu 57 minutes au Racing Strasbourg pour, enfin, étouffer Arras hier à Hautepierre. Pendant une mi-temps, les Strasbourgeois ont sinon déjoué, du moins oublié de jouer. Ils n’ont jamais ouvert le jeu, mais ne s’en sont pas moins fait contrer par des Arrageois très jeunes et, donc, très joueurs, à l’image de leur arrière néo-zélandais, Jordan Simpson Hefft (20 ans), auteur d’un essai (19 e), une transformation et une pénalité (34 e).
Les deux essais du RCA ne doivent d’ailleurs rien à personne, excepté à ses deux trois-quarts centre. Alors que Guillaume Kriegel avait ouvert le score pour le RCS dès la 9 e sur une pénalité à 40 m, Soufflet perça et franchit la ligne d’avantage pour envoyer sans opposition Simpson Hefft derrière la ligne (3-7, 19 e).
Malmenés au large, les joueurs de Philippe Braem se réfugièrent derrière la puissance de leur pack pour reprendre l’avantage. Sur une touche qu’il avait arrachée, Nicolas Tisané, poussé par ses avants, inscrivit le premier des trois essais en force des Bleus pour une fois vêtus de rouge (10-7 avec la transformation de Kriegel, 31 e).
Après la pénalité de Simpson Hefft synonyme d’égalisation (10-10, 34 e), l’autre centre arrageois, Courtois, décocha à son tour une flèche que l’arrière-garde bas-rhinoise fut incapable de stopper, pas plus qu’elle n’empêcha un Bonicel servi sur un plateau d’inscrire le 2e essai visiteur (10-15, 38 e). Pas content du tout, Philippe Braem avait pourtant, quelques instants plus tôt, envoyé un signe fort à ses joueurs en sortant son demi-de-mêlée Julien Brisse, son capitaine Nicolas Tisané et Nicolas Caro.
Braem très déçu
L’effet se produisit sitôt le repos. Les Bas-Rhinois redressèrent la barre grâce à leur impact supérieur. Sur un groupé pénétrant d’école, maîtrisé sur 40 m face à un pack arrageois certes affaibli par l’absence de trois leaders, Thomas Abbé aplatit à son tour, la transformation de Kriegel permettant au RCS de reprendre les devants (17-15, 47 e). Dix minutes plus tard, un ballon extrait sur un nouveau regroupement et bonifié en puissance par le même Kriegel mit son équipe hors de portée (24-15, 57 e). Le buteur donna même au succès du RCS plus d’ampleur sur sa 2e pénalité réussie (sur 6 tentées) dans les arrêts de jeu (27-15, 80 e + 3). Pas de quoi néanmoins atténuer la déception de son coach : « Je suis très déçu par certains comportements, très en colère. À chaque fois que nous avons un peu de monde au stade, nous proposons des productions moyennes. Heureusement que certains ont redoublé d’efforts pour compenser ceux qui ne les ont pas faits. Nous avons pris des courants d’air sur les essais d’Arras et eu de la chance. Je ne suis pas content. Ce que nous proposons ne me convient pas. »
Le RCS reste malgré tout invaincu après deux journées. Avant deux déplacements à Beauvais et Compiègne, ce n’est pas un luxe.