Onze ans après, voilà qu'est à nouveau évoqué un rapprochement entre l'USAL et le CAB.
Attention avant de s'enflammer, celui-ci ne concernerait que les sections féminines des deux clubs.
En clair, l'objectif serait à terme (dès la saison prochaine ?) de faire évoluer sous une seule entité les Gazelles de l'USAL (Élite 2) et les féminines du CAB (Féd. 1), et ce afin de viser l'accession en Elite 1 à brève échéance.
Côté CAB, l'intérêt serait de se rapprocher d'une équipe évoluant déjà au 2ème échelon national, ce qui permettrait à certaines joueuses de bénéficier de sélections dans les équipes de France (possibles l'an prochain uniquement pour des joueuses évoluant en Elite 1 ou 2). Le club franchirait également un palier supplémentaire pas évident à surmonter (peu de montées/descentes entre Élite 2 et F1).
Côté USAL, l'intérêt est également multiple. D’abord pour faire face à un problème d’effectifs : cette année, beaucoup de matchs avec une équipe très réduite, des cadettes encore trop peu rôdées à l'Élite 2, et une impossibilité à aligner une équipe en F2 (contrairement à l'an dernier). Le vivier briviste permettrait de densifier l'effectif. Aspect financier également : 120 000 euros de budget pour les Gazelles, significatif pour un club de N2, et essentiellement consacré aux longs déplacements qu'implique l'Élite 2 (Rouen, Toulon, Paris, Perpignan, etc.)
Évidemment, on peut disserter sur la pertinence d'un tel projet. En fait, vu de Limoges, tout dépend de la direction que l'on souhaite donner aux Gazelles. S'il s'agit de rester un club oscillant entre Élite 2 et F1, permettant à des joueuses de s'exprimer à un niveau assez bon, le projet est inutile. En revanche, si l'objectif est de développer un club de rugby féminin performant en Limousin, et que celui-ci ait au moins l'un de ses deux pieds à Limoges, alors ce rapprochement est pertinent.
Reste un constat : à mon sens, la place des Gazelles en Élite 2 est en sursis à moyen terme. Il suffit de constater les évolutions récentes de cette division : les quatre premières places sont trustées par des équipes adossée à un club pro (La Rochelle, Stade Français, USAP, Toulon) et les autres qui luttent avec leurs modestes moyens. Le seul capable de faire face à ces grosses écuries est l’entente Rouen/Caen. Comment lutter face à de telles écuries avec un effectif et des moyens réduits ? Dans ces conditions, le maintien des Gazelles en Élite 2 est une très belle performance.
À voir maintenant l’orientation que l’on veut bien lui donner.