RCT-10 a écrit :Claude a écrit :Tout cela montre un sacré échec. Je partage l'avis d'Olivier sur le syndicalisme en France. Le fameux dialogue social est trop souvent en panne.
Il me semble que c'est plus la façon dont sont faites les choses que les choses en elles-mêmes qui sont intolérables pour les salariés.
Evidemment que s'en prendre aux personnes est inacceptable.
Mais quel impact aura cette décision de justice ? Faire peur et empêcher que cela ne recommence ? Peut-être mais pas sûr.
Enfoncer encore plus le coup du sentiment d'injustice, du tous pourris ? J'y crois davantage en lisant de ci de là les réactions. Par exemple qu'on ne fait rien aux casseurs de portiques, pas grand chose aux délinquants fiscaux et politiques...
Chacun pourra l'utiliser à sa guise, le gouvernement de gauche ne fait rien pour les salariés ou il intervient dans la justice aux détriments des salariés.
Le message c'est écrasez-vous et laissez faire. Se bouger le cul en arrêtant de croire qu'on est protégé, Ok mais tout le monde ne peut pas le faire et ça veut dire en gros la même chose : plus de collectif, chacun sauve sa peau comme il peut dans la jungle. C'est déjà ce qui se passe et on en rajoute une couche. Ou alors ça veut dire que les salariés ne doivent plus se faire d'illusions mais quand même s'engager à fond dans leur job, être productif etc etc... Le travail n'est plus du plaisir mais pas une maladie, plutôt de l'héroïsme.
J'ai connu pas mal d'ouvrières, d'ouvriers très souvent engagés, consciencieux et droits qui n'avaient rien de militant mais qui auraient pu se retrouver dans une lutte, ne plus savoir comment en sortir, aller loin, trop loin ?
J'ai observé ça lors des batailles contre les fermetures de classe où l'Etat se montre cynique, menteur, manipulateur. Aucune écoute, pas de réponse. Le sentiment de ne pas être entendu, reconnu. ça fait des ravages.
Qu'on dise que 9 mois fermes ce n'est rien parce que ça ne sera jamais exécuté me paraît vraiment très gros. Qui aimerait être condamné à 9 mois fermes en se disant ce n'est rien de toute façon je n'irai pas en taule ?
On peut condamner à de la prison ferme des fauteurs de troubles en s'appuyant sur un postulat partagé par tous : on ne s'en prend pas aux personnes.
Croire que ça suffira est illusoire. Va falloir porter un autre regard sur tout ça repenser l'action syndicale entre autre. On en est loin dans notre beau pays.Je ne sais pas ce que dit G. Filoche mais vous allez m'éclairer. Un lien va surgir. Merci d'avance.
bon, voilà :
CODE PENAL Article 224-1
Le fait, sans ordre des autorités constituées et hors les cas prévus par la loi, d'arrêter, d'enlever, de détenir ou de séquestrer une personne, est puni de vingt ans de réclusion criminelle.
Les deux premiers alinéas de l'article 132-23 relatif à la période de sûreté sont applicables à cette infraction.
Toutefois, si la personne détenue ou séquestrée est libérée volontairement avant le septième jour accompli depuis celui de son appréhension, la peine est de cinq ans d'emprisonnement et de 75000 euros d'amende, sauf dans les cas prévus par l'article 224-2.
Comme tu peux le voir dans la Loi, moins de 7 jours = 5 ans et plus de 7 jours = 20 ans.
Alors, tu peux trouver très gros qu'on trouve 9 mois fermes (qui ne seront pas exécutés qui plus est) comme une peine légère... mais force est de constater... que c'est une peine, même très légère, pour une infraction classée comme criminelle lorsque la séquestration dépasse 7 jours... et qui est considérée comme un délit "moyen" puisque puni d'une peine médiane (le maximum pour un délit est 10 ans)... par conséquent, la peine étant légère, je la qualifie de "symbolique".
Je voulais juste dire que pour celui qui est condamné cela n'a rien de symbolique. Enfin je pense.