olivier a écrit :

Pour moi, ils ont créé leur propre mafia et c'est entrain de leur péter à la gueule. Si encore, ils avaient une vraie volonté de service. Aujourd'hui quand tu penses taxi, tu penses que tu vas te flaire enfler ou que le mec ne va pas se déplacer. Et l'histoire des licences, si c'est pas un vrai foutage de gueule. Les licences, au départ ont été données gratuitement par les préfets. Les propriétaires de ces licences en ont fait un business lucratif pour les précurseurs. Bref, vive Uber, vive la liberté d'entreprise.

Que le système des taxis soit une mafia et qu'ils se comportent souvent comme des connards: oui et re-oui. Mais vive Uber, c'est une hérésie. Déjà, il y a plusieurs Uber: Uber X et Uber berline, qui sont de véritables services de VTC, avec des chauffeurs formés, la voiture et l'assurance qui va avec. Et puis il y a Uber Pop, qui est un maquis. C'est le retour aux ventes à la sauvette, à l'exploitation du petit journalier. Ces gars se font une misère, en auto entreprise ou au black, en prenant tous les risque pendant qu'Uber se gave sur les commissions. Qu'est ce qui arrivera lorsqu'un de ces chauffeurs sera impliqué dans un accident où le client sera gravement blessé? Je te parie mes couilles sur le billot que l'assurance du véhicule le laissera (à raison: utilisation du véhicule en dehors des termes du contrat) en plan avec des indemnités astronomiques et/ou une condamnation sur le dos. Ce gars, il bosse en France, et risque de se faire chopper pour travail interdit, travail dissimulé etc etc. Par contre, le vrai patron, Uber, est aux US et ne paie pas un rond pour ses profits ici, qui s'appuient plus qu'un peu sur les infrastructures de l'état (qui paie les routes?). Et lui, il ne risque rien. De plus, au vu du cynisme de la direction d'Uber, il ne faudra pas longtemps avant que l'appli ne se transforme en une vente aux enchères de services, où les pas-taxis se battront pour le client. Enfin, un minimum de compassion pour les taxis: c'est les derniers arrivés qui morflent, ceux qui n'ont pas encore fini de payer la licence et qui sont pris dans un système qu'ils n'ont pas créé (mais qu'ils perpétuent). Alors la fin des taxis, oui, mais pas n'importe comment et pas remplacés par n'importe qui, dans n'importe quelles conditions de travail.

olivier a écrit :

Pas plus que sur Blablacar, ce sont des services de covoiturage. Sur blablacar, tu payes aussi.

Tu ne paies pas, tu défraies le conducteur. Les "tarifs" sont autour de 10 centimes d'euro au kilomètre, et je peux t'assurer que si tu n'as pas 3 ou 4 types dans ta voiture, tu ne gagnes pas un kopek. Par contre, si tu les as, tu voyages gratos, et c'est ma foi un échange valide: tu fournis le moyen de transport, on paie le reste. Pour avoir utilisé régulièrement blablacar pendant un temps en tant que conducteur, la plupart de temps, tu es content de ne pas en être totalement de ta poche. Et c'est déjà très bien. As tu déjà utilisé le service?

olivier a écrit :

Non, mais lorsque j'étais à Bordeaux, on a une copine qui venait de Toulouse avec ce système. 5 dans la voiture, 15 euros chacun, 60 euros pour faire Toulouse/Bordeaux, 27 euros de carburant, 18 euros de péage, 15 euros de marge. Travail au noir ?

Non, entretien+usure de la voiture

Rougekitache a écrit :

admettons qu'UBER soit juste un service de mise en relations (mais pour moi le lien UBER - chauffeurs va bien au delà ). Dans ce cas, que ces chauffeurs passent leur diplôme de taxiteur, et les conditions et contrôles qui vont avec. Parce qu'aujourd'hui, un mec qui n'a plus de permis peut faire chauffeur UBER...

Un mec qui n'a plus de permis et qui conduit est un criminel, Uber ou pas. Donc, si on interdit Uber, il faut aussi interdire Airbnb, et tous les sites de mise en relation des particuliers, pour les petits travaux, les ventes d'occasion. Il faut faire la même chose pour tout le monde, sinon, c'est de la discrimination.

Rougekitache a écrit :

LOUIS2 a écrit :

olivier a écrit :

Non, mais lorsque j'étais à Bordeaux, on a une copine qui venait de Toulouse avec ce système. 5 dans la voiture, 15 euros chacun, 60 euros pour faire Toulouse/Bordeaux, 27 euros de carburant, 18 euros de péage, 15 euros de marge. Travail au noir ?

Non, entretien+usure de la voiture

6 centimes du km pour entretien, usure, assurances, etc... ça fait pas bézef. Conclusion, si le conducteur n'avait rien à faire à Bordeaux, il en fut de sa poche.

Ah, mais alors on n'est plus dans le cadre de l'autoentrepreneur alors comme ce qui est reproché à Uber. Parce qu'un autoentrepreneur ne peut pas prendre en compte l'usure de son véhicule comme charge comptable.

olivier a écrit :

Rougekitache a écrit :

admettons qu'UBER soit juste un service de mise en relations (mais pour moi le lien UBER - chauffeurs va bien au delà ). Dans ce cas, que ces chauffeurs passent leur diplôme de taxiteur, et les conditions et contrôles qui vont avec. Parce qu'aujourd'hui, un mec qui n'a plus de permis peut faire chauffeur UBER...

Un mec qui n'a plus de permis et qui conduit est un criminel, Uber ou pas. Donc, si on interdit Uber, il faut aussi interdire Airbnb, et tous les sites de mise en relation des particuliers, pour les petits travaux, les ventes d'occasion. Il faut faire la même chose pour tout le monde, sinon, c'est de la discrimination.

Là, je te suis, et on reviendra au 'rendre service" plutôt qu' au "vendre service".

olivier a écrit :

Rougekitache a écrit :

admettons qu'UBER soit juste un service de mise en relations (mais pour moi le lien UBER - chauffeurs va bien au delà ). Dans ce cas, que ces chauffeurs passent leur diplôme de taxiteur, et les conditions et contrôles qui vont avec. Parce qu'aujourd'hui, un mec qui n'a plus de permis peut faire chauffeur UBER...

Un mec qui n'a plus de permis et qui conduit est un criminel, Uber ou pas. Donc, si on interdit Uber, il faut aussi interdire Airbnb, et tous les sites de mise en relation des particuliers, pour les petits travaux, les ventes d'occasion. Il faut faire la même chose pour tout le monde, sinon, c'est de la discrimination.

Tout à fait. Mais UBER comme d'autres ferment les yeux et se lavent les mains des règlementations de chaque pays, et renvoient la responsabilité sur ses "sous traitants" locaux... tout en leur conseillant de faire ce qui les arrange.