Romans 15 ASBH 19
(m-t : 12 -16)
Stade marcel Guillermoz : plus de 4000 spectateurs
USRP : 3 pénalités de Grenier (4e, 22e, 29e), 2 drops de B. Servien (40e et 54e)
ASBH : 1 essai de Ramoneda (31e) transformé par Dambielle et 4 pénalités de Dambielle (6e, 13e, 15e, 57e)
Arbitre : Mathieu Delpy (Ile de France)
Cartons :
USRP : Bard (52e) ; ASBH : Meric (52e), Ramoneda (71e)
Un Romans qui finit bien
En s’imposant à Romans 19 à 15, l’ASBH a renoué avec la victoire, s’assurant du même coup quatre points précieux. Ce match avait tout d’un piége. Le 33 à 9 infligé aux Drômois lors de la première journée étant à bien des égards très flatteur, car ce jour là l’USRP avait affiché des qualités confirmées par la suite avec les victoires face à St Etienne, Nice et Bédarrides qui laissaient entrevoir une première journée de match retour particulièrement délicate.
Sur le sujet, les hommes de Diego Minarro et Jeff Beltran n’ont pas été déçus. L’envie et la volonté affichées par les joueurs au maillot à damier étant d’un niveau d’intensité identique d’un bout à l’autre des quatre vingt minutes. De plus, l’échec de l’ASBH à Châteaurenard, un rival direct des Romanais pour la 4e place qualificative pour le Jean Prat rendait la tâche des joueurs à damiers très compliqués. Ils devaient donc récupérer des points le plus rapidement possible, car comme bon nombre de clubs de la poule 3, l’USRP avait tablé sur un parcours sans fautes des Biterrois. D’ou l’envie farouche de s’imposer pour ne pas hypothéquer les chances de participation en play off pour la deuxième phase.
Autant de raisons qui expliquent en partie la courte victoire des biterrois. Là encore, on pourra se poser des questions sur certaines décisions arbitrales de fin de match qui ont empêché les biterrois d’aggraver le score (essai refusé pour un en avant imaginaire) ou un carton jaune pour François Ramoneda alors que le Romanais qui agresse Laussucq n’est pas sanctionné et c’est Béziers qui joue qui se retrouve à quatorze. Ce sentiment était partagé par le superviseur de l’arbitre qui se trouvait à mes côtés pendant la rencontre.
Les points positifs du match
Ils tiennent à l’entrée en matière très sérieuse des biterrois. Concentrés, appliqués, ils arrivaient au quart d’heure de jeu sur le score de 9 à 3, la qualité des trois pénalités de Jean-Baptiste Dambielle répondant au maître canonnier de Romans, Rémy Grenier, à la longueur de coup pied impressionnante. Evoluant à un rythme plus soutenu que lors des dernières sorties, meilleurs dans la gestion des ballons gagnés devant, présent sur les soutiens avec des balayages plus affirmés que lors des deux dernières sorties, Béziers affichait son état d’esprit et son envie de réagir. Ce tempo imposé au match aura permis aux Biterrois, sans qu’ils prennent d’ascendant notoire, de bien s’installer dans ce match et c’est tant mieux. Animés d’un état d’esprit plus laxiste, ils auraient certainement payé le prix fort la motivation des locaux. D’ailleurs, Romans répondit par son buteur Rémy Grenier qui transformait les pénalités provoquées par un pack d’avants très généreux.
C’est sur l’un de ses temps forts que l’ASBH prenait le large à la demi heure de jeu en envoyant sur un mouvement en deux temps, point de fixation puis ballon au large, François Ramoneda dans l’en but pour un essai transformé par Dambielle (16-9). A noter aussi la bonne prestation défensive d’ensemble des biterrois, Benjamin Servien s’en remettant à deux drops pour concrétiser l’impuissance de son équipe à franchir le rideau biterrois.
Ce qu’il faut impérativement améliorer
L’avantage des biterrois aurait dû être beaucoup plus large à la pause. Pour cela, encore aurait-il fallu aller au bout des occasions qui se proposaient au large. Pour aller au bout de ses intentions de remontée, l’ASBH ne pourra pas éternellement se contenter de fautes répétitives telles que des ballons tombées, des passes mal assurées, des débordements sur les extérieurs auxquels on se refuse ou encore des positionnements offensifs qui ne sont le fait que d’un manque évident de concentration et d’application. Béziers ne va pas pouvoir se payer le luxe "d’empailler ses meilleurs coups " à longueur de match et de saison parce qu’un joueur n’est pas capable d’assurer une passe, ou parce que tel autre court devant celui qui va lui passer le ballon.
On est là dans le B A BA du rugby. D’autant que la conquête a fourni ce week-end suffisamment de munitions de qualité pour que les biterrois se retrouvent par le plus petit bout, avec trois essais supplémentaires au minimum à leur compteur. Ils ont été oubliés en chemin. Un constat d’autant plus préjudiciable que ce type de situation est maintenant récurrent. Avec plus de réalisme, l’ASBH avait la possibilité de se mettre rapidement à l’abri des réactions adverse ou de coup de sifflets contestables.
Ce qu’il faut retenir
L’ASBH devait impérativement renouer avec la victoire pour ne pas plonger dans doute. Avec envie, elle a su le faire dans un contexte délicat face à une équipe survoltée, portée par un public d’inconditionnels. Il suffisait d’assister à l’ovation réservée à la nationale B qui s’est imposé en fin de match (15 – 10) par des supporters debout, pour mesurer la flamme qui animait les locaux.
Dans quinze jours, Béziers reçoit Bédarrides puis ira à Tournefeuille. Aux « bleus et rouge » de mettre à profit cette période pour préparer idéalement le match de Nice, car ensuite l’ASBH recevra à trois reprises. Un programme idéal pour préparer le Jean Prat et pour corriger le tir sur les points de détail qui font débat, d’autant qu’après huit journées, le club bleu et rouge a conforté sa première place.