Comme disait mon prof de maths, il y a 3 sortes d'élèves, ceux qui savent compter et ceux qui savent pas. Et au prof de français de rajouter, il faut que vous croivez que ça soye possible. Le problème depuis Jules Ferry n'est pas le principe de vocation, c'est la formation des maîtres et des profs qui est complètement à côté de la plaque. Il n'y a aucune formation pédagogique cohérente, ce sont les profs qui se les construisent au fur et à mesure. Et la seule méthode que l'on se passe de père prof en fils prof c'est la pédagogie de l'échec. Quand je vois les pré-requis en primaire et de savoir qu'il y a des gosses qui ne savent pas lire en 6°, ça me trou le cul. Mais qu'est-ce qu'ils foutent ? Tu n'as pas besoin d'avoir bac+5 en géographie pour enseigner cette matière. En revanche, tu as besoin d'apprendre la didactique, le principe de l'évaluation formative et les outils pédagogques ainsi que la limite de chaque système. Sans compter qu'on devrait faire bouffer des sciences cognitives au prof, en commençant par et que tous présentent un mémoire basé sur la . Après on verra.

olivier a écrit :

Comme disait mon prof de maths, il y a 3 sortes d'élèves, ceux qui savent compter et ceux qui savent pas. Et au prof de français de rajouter, il faut que vous croivez que ça soye possible. Le problème depuis Jules Ferry n'est pas le principe de vocation, c'est la formation des maîtres et des profs qui est complètement à côté de la plaque. Il n'y a aucune formation pédagogique cohérente, ce sont les profs qui se les construisent au fur et à mesure. Et la seule méthode que l'on se passe de père prof en fils prof c'est la pédagogie de l'échec. Quand je vois les pré-requis en primaire et de savoir qu'il y a des gosses qui ne savent pas lire en 6°, ça me trou le cul. Mais qu'est-ce qu'ils foutent ? Tu n'as pas besoin d'avoir bac+5 en géographie pour enseigner cette matière. En revanche, tu as besoin d'apprendre la didactique, le principe de l'évaluation formative et les outils pédagogques ainsi que la limite de chaque système. Sans compter qu'on devrait faire bouffer des sciences cognitives au prof, en commençant par et que tous présentent un mémoire basé sur la . Après on verra.

La formation c'est évidemment fondamental. La formation initiale qui doit faire bouffer du Piaget et d'autres, de la didactique, de la pédagogie. Qui doit aussi apprendre la réflexivité : passer de sa pratique à la théorie et vice versa. Ce n'est pas si simple. Dans ta classe tu as le nez dans le guidon et prendre du recul seul eh bien c'est très difficile. Tout cela est indispensable mais après il s'agit de mettre en oeuvre dans un contexte particulier. Je connais le contexte de la classe multi-niveaux (je n'ai rien connu d'autre) et là tu te construis ta pédagogie seul parce que tu es seul dans ta classe. Il y a très peu d'écrit consacré à ce contexte là. Donc tu te débrouilles. Les limites d'un système d'une méthode évidemment : montrer un éventail large. J'ai vécu une matinée de formation avec des profs d'IUFM concepteurs d'un excellent outil pour l'enseignement des maths : CAP MATHS. Leur propos était de dégager ce qui était fondamental dans une année scolaire (par exemple la notion de dizaine et d'unité au CP et de construction du nombre entamée en maternelle), de voir comment CAP MATHS le traitait, de discerner dans ce manuel les moments clés que les élèves doivent maîtriser et sur lesquels il faut revenir si ce n'est pas le cas. Leur propos était également de montrer les limites de leur manuel. c'était passionnant, efficace, a permis à la parole enseignante de se libérer (c'est rare) : c'était formateur au delà du manuel lui-même. La formation continue tout au long du métier, il faut enseigner aux enseignants la veille pédagogique. Malgré toutes ces belles paroles, je rencontre des élèves résistants à la lecture. ce que j'en sais, c'est qu'il ne fait pas les lâcher, les accompagner, accepter qu'il leur faudra plus de temps. Il faut alors lutter contre le système lui-même pour donner du temps à ces élèves, obtenir pour certains, les aides spécialisées qui font cruellement défaut. et espérer avoir des collègues qui acceptent de prendre les élèves où ils en sont, le redoublement étant pour moi contre-productif. Certains d'entre eux atteignent le CM2 en sachant lire. pour d'autres c'est plus difficile. Il est difficile d'imaginer que de rares élèves ne reconnaissent pas certaines lettres à la fin du CP alors que d'autres lisent couramment dès Noêl. Gérer la diversité : un autre apprentissage nécessaire aux enseignants. Enfin ce que j'aimerais c'est voir mis en place le 1 maître de plus que de classes dans une école. Mais je rêve. Olivier tu avances la théorie et j'adhère en mettant de côté les petites provocs. Je te renvoie une forme de pratique.Et c'est intéressant. Et je me dis que je vais arrêter sur ce sujet doutant de ce que je cherche à faire en vous infligeant de si longs pensums...

J'ai du mal à croire qu'il y avait 70% de grévistes chez les instits parisiens cette semaine pour ces questions là, alors que ça n'a pas bougé le petit doigt, ou si peu, pour les RASED, la suppression des IUFM et de la formation, etc... Il reste 6 mois pour mettre les choses en place, faut-il tout foutre en l'air parce que la pause de midi dure trop longtemps? Est ce qu'il n'y a pas possibilité de s'entendre d'ici là (avec les syndicats qui sont tous les jours rue de Grenelle, contrairement à ce que pense "la base" qui ne s'estime pas consultée).

Dernière modification par Rougekitache (24/01/2013 21:31:09)

Je vous l'avais dit que finefesse allait arriver....té voilà!!!

Rougekitache a écrit :

complétement d'accord sur la formation en pédagogie, sciences de l'éducation. La suppression de l'année de formation par Sarko and co est incompréhensible, sauf dans une vision para militaire de l'école: bourrer le crane des élèves.

Si c'est compréhensible ! Tout est fait pour détruire cette république des maîtres laïque, gratuite et obligatoire. Si tu rends médiocre le système (au lieu de l'améliorer!), tu fais la part belle quelque temps plus tard à la critique et donc à la réforme qui cherchait son motif... On arrive ainsi dans le monde des fonctionnaires (qui sont critiquables j'en conviens mais dans une juste appréciation de leurs défauts à ne pas confondre avec ceux du système qu'on leur a construit) à un défaut de performances criant mais c'est le résultat du sabotage. Dans un temps intermédiaire, on a construit une solution pour les nuls en instillant la médiocratie par la confessionnalisation de l'école, par les officines de cours privées et cela contre menue monnaie : finie l'école gratuite ! Combien de fils à papa friqués qui n'en branlent pas une finissent en haut de l'échelle à force de redoublements : Pour répondre au renard, m'étonnerait qu'il fasse 1600 nets ou bruts lui !

AKERRETA KO BIDEA a écrit :

Rougekitache a écrit :

J'ai du mal à croire qu'il y avait 70% de grévistes chez les instits parisiens cette semaine pour ces questions là, alors que ça n'a pas bougé le petit doigt, ou si peu, pour les RASED, la suppression des IUFM et de la formation, etc... Il reste 6 mois pour mettre les choses en place, faut-il tout foutre en l'air parce que la pause de midi dure trop longtemps? Est ce qu'il n'y a pas possibilité de s'entendre d'ici là (avec les syndicats qui sont tous les jours rue de Grenelle, contrairement à ce que pense "la base" qui ne s'estime pas consultée).

L'allongement de cette pause est pourtant le noeud du problème car elle ne représente aucun intérêt pour l'enfant et aucun pour l'instit. En revanche, elle permet à une mairie de ne pas payer un intervenant musical ou sportif tous les jours à partir de 15h30 ou 15h45 si la pause du midi s'établissait encore à 1h30.

KERRETA KO BIDEA ? en toute amitié, il y a fort longtemps que nous savons, nous gens de gauche, que chez les instits, l'allongement des noeuds est un problème, nous aimons d'ailleurs quand vous venez à nos réunions accompagnés de vos épouses ... ils nous est agréable de leur démontrer que ce problème est catégoriel