Je suis assez d'accord : le premier match sera important. C’est même mieux de les affronter dès le départ, d’autant plus que ce sera leur premier match en Nationale. Il est fort possible qu’ils ne soient pas encore totalement rodés à ce niveau.
Le championnat sera plus ouvert que l’an dernier. Hyères offrait à chaque club deux victoires assurées, et la certitude de ne pas finir dernier. Cette année, ce ne sera pas le cas : Niort gagnera des matchs. Il sera donc crucial d’aller s’imposer là-bas.
Il faudra également prendre en compte Rennes, qui sera certainement plus compétitif que Langon l’an dernier. Là aussi, il faudra essayer d’aller chercher une victoire.
Quand on regarde la saison passée : 10 victoires au total – 7 à domicile, 1 à l’extérieur (Bourgoin), et les deux contre Hyères.
Si on veut faire mieux cette année, il faudra aller chercher les victoires à domicile, notamment contre des équipes comme Bourgoin, Massy ou Périgueux, qu’on n’a pas su battre la saison dernière.
Avec deux victoires supplémentaires à domicile et deux à l’extérieur, on pourrait se maintenir plus sereinement et viser une ou deux places de mieux au classement. Mais quand on regarde le top 6, l’écart reste important (cf. classement).
Concernant le recrutement, limité et orienté vers des profils jeunes : c’est une bonne chose.
Même si l’équipe type évolue peu, on sera meilleur. La logique est claire : on prépare la succession.
Par exemple, Jean-Baptiste Rendé → Nino Maso : même profil, mais un recrutement anticipé d’un an. Un jeune joueur qui intégrera la rotation et qui sera, à terme, plus performant que celui qu’il remplace.
Même logique avec l’arrivée de Brandon Dayoro (22 ans), qui doit monter en puissance pour anticiper la suite d’un joueur comme Otilo Kafotamaki. Idem pour Arthur Bruges et Joachim Beaumont.
Un joueur, ce n’est pas du stock, contrairement à ce qu’on voit dans certains clubs comme Nice, qui renouvellent 80 % de leur effectif.
C’est un actif, et il doit s’amortir dans le temps. Là où tu gagnes, c’est quand tu investis sur un joueur qui reste 10 ans au club : tu stabilises ton effectif, ta performance, au lieu de surinvestir sur des noms.
Toulouse est un modèle à ce niveau (Baille, Mauvaka, Marchand, Cros, etc.).
Nice, à l’inverse, paie très cher des joueurs pour leur vécu, pas pour leur avenir. Il est fort probable que ces joueurs soient moins performants et qu’ils ne justifient pas l’investissement.
Avec la course à l’armement actuelle, sans garantie de montée, ça crée des accidents industriels et des difficultés financières.
Recruter un joueur d’expérience n’est pertinent que si tu anticipes sa reconversion au sein du club, notamment s’il apporte une compétence spécifique, comme sur la mêlée ou les phases de jeu spéciales.
Exemple : Jérôme Kaino – 3 ans en tant que joueur, 5 ans comme entraîneur. C’est un All Black avec 80 sélections.
C’est sans doute aussi l’idée de Mignoni avec Nonu, qu’il va probablement faire évoluer vers un rôle d’entraîneur où il pourra transmettre davantage son vécu que ce qu’il peut encore apporter sur le terrain.
Mais ce genre de recrutement doit rester exceptionnel.
Ca devient à la porté de tout le monde d'être compétitif vu le nombre de joueurs chomeurs de top 14 et de prod 2 mais à quel prix.
Beaucoup de clubs montent vite, mais ne durent pas (Blagnac, Suresnes, Hyères, Dijon…).
Ce qu’il faut viser, c’est l’efficience, pas uniquement la performance.
La performance sans efficience, à terme, c’est le dépôt de bilan.
L’efficience sur le long terme, c’est ce qui garantit la performance.
Le groupe est assez jeune il y a pas beaucoup de changement à faire dans les prochaines années juste remplacées les joueurs qui seront en fin de carrière par des joueurs jeunes a très fort potentiel et leurs trouvé une utilité au sein du club. Je pense qu'il faudra réfléchir l'année prochaine à un deuxième (Paulino) et en troisième ligne. Il faut faire l'itération.
Si on veut viser la Pro D2, voire à terme le Top 14, ce qui compte, c’est le nombre d’années cumulées en division professionnelle.
C’est ce qui permet de développer ce qu’on ne peut pas faire en amateur : les revenus (public/partenaires), la formation, l’expertise (management, savoir-faire technique) et la culture club.
On est la 4e métropole de France. Le potentiel est là, mais il faut encore le convertir. Ça prendra du temps, comme ça a été le cas pour Lyon ou Bordeaux.
Dernière modification par RuckMaster (01/08/2025 20:29:07)