Trois minutes de jeu et le score est déjà de 3-3 après des tirs de pénalité de Sere pour Rochefort et Juhan pour Aramits. Les deux formations souffrent de la chaleur, commettent beaucoup de fautes mais les buteurs ne concrétisent pas.
Les visiteurs de Gérald Merceron tentent par tous les moyens d'imposer leur puissance et leur vitesse mais ils tombent sur un véritable mur défensif. C'est Aramits qui, sans complexe, par sa vaillance et son courage, va faire reculer à plusieurs reprises son adversaire sur de belles « cocottes ».
Sur cette phase de jeu qu'ils maîtrisent si bien, les Barétounais vont inscrire le seul essai du match par le pilier Oyhenard. L'ouvreur Foix transforme (10-3, 35e). Juste avant la pause, le pressing défensif des locaux continue de fonctionner et pousse Rochefort à la faute. Juhan porte l'avance à 13-3.
Rochefort revient avec d'autres intentions en seconde période, plus tranchant et plus organisé. Sere passe deux pénalités de plus pour les Charentais contre une de Foix pour les locaux (16-9, 56e). Souvent à la limite de la rupture, Aramits a construit son succès sur la solidarité de toute une équipe déterminée à l'emporter. Preuve en est, les cinq dernières minutes passées à défendre généreusement sur la ligne d'en- but en repoussant tous les assauts Rochefortais.
« C'est toujours mieux de prendre les gros d'entrée. Nous avons mis les ingrédients qu'il fallait pour remporter ce match », se réjouissent d'une même voix les entraîneurs Ferran et Grangé. « Nous sommes très satisfaits, notamment de notre jeu au pied et de notre conquête. Il faudra cependant se mettre à l'abris plus tôt lors de nos prochains matches ».
Les Basco-Landais s'étaient renseignés sur le rugby pratiqué sur les bords de la Lèze. Leur coach Yohan Sastiaga savait qu'ils auraient à « affronter une équipe rugueuse qui allait nous attaquer sur certains secteurs qu'ils maîtrisent parfaitement tels que conquête et rucks. » Et effectivement, les Maritimes se sont préparés en conséquence. Ils vont lancer leurs solides avants à l'assaut des lignes saint-sulpiciennes pendant une demi-heure. Les locaux ne se laissent pas impressionner et les « forgerons de l'Adour » commencent à perdre leurs repères quand Giordano conclut en coin une belle progression de son pack. D'autant plus que Rouillou bonifie toutes les occasions au pied 7 sur 8. Zuppel s'échappe d'un groupé-pénétrant pour retrouver Meneghel et envoyer Picco sous les poteaux (23-12, 60e). À la recherche du troisième essai bonificateur les Saint-Sulpiciens font preuve de lucidité et alors qu'on s'approche du terme, Rémi Zuppel jaillit d'un regroupement pour plonger dans l'en-but de visiteurs résignés.
Michel Rieux (Saint-Sulpice) : « On a été très bons en défense et en conquête. On a mis à peu près en place ce qu'on a travaillé, on n'a pas eu trop de déchet. Surtout, alors qu'il reste vingt minutes pour aller chercher le bonus, on ne s'affole pas, on a été patient. On tente une pénalité puis on revient sous leurs poteaux et on marque ce troisième essai. Mais tout n'a pas été parfait, il nous reste à améliorer la discipline.» Une victoire plus tranquille que ne le pensaient les techniciens Saint Sulpiciens. Les bienfaits de l'expérience sans doute…
L'esprit offensif est resté au vestiaire, les pénalités et les maladresses se sont succédées hier à Hendaye. Un duel de buteurs a tourné à l'avantage du local Lonca, auteur de 21 points. Bizanos n'a jamais pu mettre son jeu en place en 1re période, commettant trop de fautes au sol. Hendaye en profite pour engranger 3 pénalités (8e, 15e, 26e). Bizanos répond par Somdecoste (22e, 30e, 40e) pour une égalité parfaite à la pause (9-9).
En seconde période, ce fut plutôt un combat d'avants et à ce petit jeu-là Bizanos se retrouve dans le collimateur de l'arbitre qui sort des cartons jaunes et rouge. Evoluant à 13 contre 14, l'Avenir courageux joue son vatout mais les pénalités se succèdent. Loncan en réussit quatre alors que Somdecoste n'en a qu'une à se mettre sous la dent.
Menés 21 à 12, les Bizanosiens n'abdiquent pas. Sur une ultime incursion dans le camp hendayais, Somdecoste, impérial au pied, claque un drop de dernière minute, synonyme de bonus défensif (21-15, 80e)
Nom : Doussain. Prénom : Stéphane. Le n° 10 de Tournefeuille et grand frère du Toulousain Jean-Marc, a fait basculer le match dans les arrêts de jeu, en trouvant un intervalle dans la défense de l'USM à mi-terrain, avant de servir son ailier Idjeri qui n'avait plus qu'à filer à l'essai. Mouguerre menait encore 15-14. Mais le gaucher Baron passait la transformation en coin, à droite et crucifiait l'USM qui ne méritait pas pareille issue.
Jusqu'à ces dix dernières minutes, au cours desquelles l'USM était réduit à 14 suite à un carton jaune pour Lespade, Tournefeuille n'avait jamais été vraiment en mesure de gagner ce match de reprise. D'imposer son jeu en tout cas. Et qui dit match de reprise dit inévitablement fautes de main et fébrilité en conquête. Les deux équipes ont eu leur lot de déchets au cours d'une première période où les deux buteurs se sont répondus (9-6).
Franchistéguy ajoutait 3 points à la reprise (12-6), puis manquait deux tentatives, avant de donner neuf points d'avance aux siens (15-6, 66e).
L'écart n'était pas fait car Baron convertissait une faute des Basques dans leur camp. Les dix dernières minutes étaient difficiles pour l'USM qui avait beaucoup donné physiquement, et jouait trop au lieu d'occuper le terrain pour assurer la victoire.
Le retour de Doussain, à la 70e, et le carton jaune à Lespade (73e) allaient être décisifs. Tournefeuille enchaînait deux gros temps forts, jusqu'à cette prise d'intervalle superbe de l'ancien ouvreur de Saint-Girons. Le coaching haut-garonnais avait été payant.
L'USC a remporté la première manche du derby hier à Chanzy (11-6). Le collectif cognaçais a maîtrisé une rencontre qui ne s'est jamais débridée. Mais le SA XV a montré par moments qu'il avait un beau potentiel à exploiter.
La logique des choses a été respectée hier à Chanzy. Valeur sûre de la Fédérale 2, l'US Cognac s'est imposée sur la pelouse du promu angoumoisin après avoir globalement maîtrisé la rencontre. Bien en place collectivement, parfaitement organisée en défense, menée de main de maître par ses habituels cadres, Joubert, Mottet, Baudin, Miot et Aguilera, l'USC a su prendre le score, creuser l'écart juste avant le repos, et gérer la suite des événements. Laissant juste au SA XV le point du bonus défensif et beaucoup de regrets.
«Une grosse frustration», soufflait le co-président Jean-Jacques Pitcho après la rencontre, dépité après cette défaite «qui plombe une journée jusque-là parfaite».
Une belle journée d'été indien. Du soleil, un stade rempli par près de 3.500 spectateurs alléchés par l'odeur de ce derby, et deux équipes conformes à ce qu'on en attendait au coup d'envoi.
A la vérité, une équipe, Cognac, et un projet d'équipe, le SA XV. Car la différence était criarde entre le collectif de l'USC et ses trois seuls nouveaux joueurs sur la feuille de match (Cosson, Verbois et Dupuy), et l'addition de talents individuels réunis en face sous le maillot mauve, dont pas moins de huit recrues dans le quinze de départ.
«On a une belle voiture mais encore en rodage»
«On a une belle voiture, mais elle est encore en rodage», convenait après coup dans le couloir des vestiaires Olivier Mattuizzo, entraîneur des avants angoumoisins. Lucide: «Eux sont tout de suite prêts, ils ont des joueurs qui évoluent ensemble depuis dix ans. La différence se fait là. Maintenant, on ne va pas dramatiser. On a vu nos lacunes et on va travailler dessus. C'est un coup de pied au cul, ça fait avancer et ça va faire redescendre tout le monde sur terre dans l'environnement».
En face, le discours était évidemment tout autre. Sourire de rigueur. Du bonheur simple, sans forfanterie, à l'image de Pierre Barboteau: «C'est une bonne chose, mais maintenant, Aramits la semaine prochaine à la maison, ce ne sera pas plus simple», se projetait le manager cognaçais, pour qui «c'est sans doute bien de les (le SA XV) avoir pris très tôt dans la saison. C'est une belle équipe, avec un beau pack».
Propos corroborés par son adjoint Mathias Mackowiak, en charge des avants: «En terme de densité physique et d'impact, ils sont au niveau. Après, on avait bien ciblé les joueurs dangereux et défensivement, on était en place. Le seul regret, c'est qu'on souhaitait mettre plus de rythme et enchaîner, mais ils ont su nous en empêcher. Après, on a su prendre le score et le tenir, mais il faudra à l'avenir être plus efficaces pour concrétiser nos occasions».