quinze11 a écrit :

Et un autre LE DERBY DES DEPITéS DE L'AUDE Un derby sans vacherie et autre petite pique n'est pas un derby. Au détour d'une interview, Christian Labit a lancé les hostilités, en soulignant que ce rendez-vous, qui passionne le département, était « une régression » pour Narbonne. À la fois pas cool et pas faux ! Qui pouvait imaginer, il y a quatre ans, voir le Racing et l'USC s'affronter ? Le premier jouait encore dans la cour des grands en Top 14 et il recevait Perpignan, Paris, Toulouse ou Clermont. Le second bataillait dans l'anonymat de la Fédérale 2. Pas difficile de dire à qui profite, aujourd'hui, la dynamique. Aux Carcassonnais, pardi ! Quand il glisse une petite peau de banane sous les pas d'un club qui fut le sien et qui lui a montré la porte de sortie sans élégance, l'actuel entraîneur de l'USC n'a pas tort. Rendons aussi à Labit ce qui appartient à Christian : cette vision très optimiste des premiers pas carcassonnais en Pro D2. Au grand étonnement des observateurs, il avait annoncé que son équipe ne jouerait pas le maintien et l'avenir lui a donné raison. Si l'USC et ses supporters n'avaient pas pris goût à leur statut de divine surprise du championnat, ils ne feraient pas la fine bouche, aujourd'hui. Surtout en regardant en parallèle le parcours de Saint-Étienne, compère d'accession et promis à un rapide retour en Fédérale 1. Moroses, les Carcassonnais le sont parce que l'appétit est venu en mangeant et que leur manager a su leur faire partager son ambition et son esprit de compétiteur. De sorte qu'aujourd'hui, l'USC ne vit pas spécialement bien sa relative traversée du désert. Depuis la reprise, cinq défaites et un match nul ont fait rentrer dans le rang les joueurs de Christian Labit. C'est donc à la onzième place qu'ils abordent la seconde manche du fameux derby. Décevant au regard des neuf journées passées en haut de tableau, mais néanmoins bien plus qu'honorable pour une première saison à ce niveau. Que dire de leurs voisins et néanmoins rivaux Narbonnais ? La soupe à la grimace est un plat typiquement audois par les temps qui courent. Si Carcassonne en est à deux mois sans la moindre victoire, le Racing n'a guère les moyens de se moquer. Le moteur narbonnais tousse et le décollage immédiat se fait cruellement attendre. Onzième ou douzième selon son degré de forme, le Racing semble se complaire dans le creux de ce ventre mou, dénué de toute passion. La qualification ? Un rêve vieux de trois ans. Or, Narbonne rêve sa vie et ne vit pas ses rêves. C'est là le problème. En perdant à domicile devant Pau, les Narbonnais ont tiré un trait sur leurs espoirs de disputer une demi-finale au mois de mai. C'est dans ce contexte de frustration que les joueurs d'Arlettaz et Castel abordent le derby audois. Celui-là même qu'ils ont remporté à l'aller (36-29). L'espace d'un instant, chaque camp va se souder autour d'un objectif immédiat. Oubliés les déceptions, les rancœurs et le classement. Samedi, il s'agira tout simplement de peler de l'orange ou de plumer du canari. Pas davantage. Telle est l'histoire de ce 'choc' audois, dévalué par la situation des deux clubs et dont la flamme reste entretenue par l'engouement populaire. Les drapeaux blancs sont hissés, en particulier à Narbonne et les comptes seront faits à la sortie du stade Albert-Domec. À qui la pression, cette espèce de patate chaude que l'on aime se refiler entre adversaires ? À Carcassonne, promu mais hôte du match ? Au Racing, club phare à la lumière déclinante ? La suprématie audoise est en jeu. Quand on se met à regarder le rugby par le petit bout de la lorgnette, c'est que l'on n'a rien d'autre à se mettre sous la dent. On peut également voir le bon côté des choses : ce match arrive au bon moment pour relever un plat qui risque d'être ensuite bien fade. Alors autant en profiter, comme on apprécie une parenthèse sur une plage de sable blanc aux Antilles. Pour les dépités de l'Aude, en quête d'une éclaircie dans la grisaille, un territoire à défendre et un stade plein sont autant d'antidépresseurs. À consommer sans modération. La disette, c'est pour après… ÉRIC MARTY ermarty@midilibre.com" _________________

Il est juste au dessus dans la revue de presse. Mais ce n'est pas grave, je t'aime bien quand même ]:D