Vous citez quand même des configurations bien spécifiques, des finales, des matchs où et Bourgoin Bourg pouvaient se déplacer en masse.
Moi ce que je me demande plutôt, c'est si il y a eu une décrue des affluences dans les matchs de saison régulière ?
Pour ce qui concerne Rumilly, je ne saurais pas dire si le passage de la fédérale 1 à la nationale 2 a eu de gros effets car nous sommes restés peu de temps en F1 (deux saisons tronquées par le covid). Mais de toute évidence, cela a eu une incidence vis à vis de la Fédé 2, les affluences ayant été gonflées.
A Rumilly, on souffre néanmoins depuis plusieurs saisons de l'absence de derby, qui permettent vraiment de faire doubler l'affluence. Mais si on prend Nîmes l'an dernier, Auch la semaine dernière (match gratuit par ailleurs), on se retrouve avec 1400 personnes au stade, ce qui est loin d'être négligeable pour une ville de 15.000 âmes.
Il faudrait regarder le midol sur les 10 dernières années, comparer un peu solidement les données club par club. Même si les données du midol ne sont pas toujours hyper fiables non plus.
Pour ce qui est des affluences, la désynchronisation des calendriers entre équipes 1 et équipe espoirs pose de gros gros soucis je pense. Car en réalité les équipes espoirs sont pourvoyeuses de nombreux supporters (familles, amis proches), souvent beaucoup plus que les joueurs de l'équipe 1 dont l'entourage n'est pas toujours dans le coin, et que les gens du coins connaissent moins bien personnellement. Il faut donc que l'équipe 1 tourne fort pour que les gens viennent au stade.
Ajoutez à cela le développement de la diffusion sur les réseaux (qui à mon avis n'est pas une super idée…).
Et ajoutez à cela, enfin, le fait que les villes de N2 sont souvent des villes moyennes, un peu dortoirs parfois, où les gens qui résident ne s'investissent plus aussi fortement dans les activités locales du coin, et où la buvette ne constitue plus le lieu de ralliement incontournable du dimanche.
Parfois je pense que des initiatives toutes bêtes pourraient faire revenir du monde au stade : faire en sorte que les équipes et joueurs soient mieux connus du monde local (avant tout le monde les croisait dans les bistrots du coin), réinscrire les clubs au coeur de la vie locale etc…
Sans vanter le modèle rumillien, un énorme effort est conduit en cette direction en ce moment, en faisant du club non seulement un acteur sportif mais aussi un acteur d'événement et plus largement de vie sociale. A voir si cela porte ses fruits à terme.
Par contre je suis tout à fait d'accord pour dire que ces divisions Nationale et N2 (et surtout N2 je pense) sont dans une situation compliquée, fragile et pour laquelle chaque seccousse économique pourrait être fatale. Beaucoup de moyens nécessaire notamment relatifs à la nécessité d'engager des frais de transports lourds, d'engager des moyens pour les équipes de jeunes, et finalement assez peu de retombées du point de vue sponsoring (à moins là aussi d'utiliser des moyens humains pour faire du sponsoring etc… qui coûtent).