Bcp d'avis (intéressants) sur le devenir d'USBPA en 2024/25 et après mais pas ou peu de retours sur la prestation de vendredi dernier.
Elle me paraît pourtant riche d'un certain nombre d'enseignements.
1/ Sur la trajectoire, la dynamique de cette équipe. Je n'irais pas jusqu'à dire qu'elle a (enfin !) définitivement exorcisé les démons du passé mais, c'est presque une première depuis…..(le pointillés signifiant une éternité !) qu'une équipe Violette tienne à peu près son match du début à la fin. Un score pris rapidement, une équipe qui se détache, reste à l'abri d'un potentiel retour venu du diable vauvert ! On a eu, on a vu, depuis une paire d'année tantôt le démarrage cata (rendant la gagne très improbable), tantôt l'équipe poussive et/ou fébrile du début à la fin, tantôt le bon démarrage mais suivi du trop gros trou d'air, tantôt des mi-temps à géométrie très très, trop variables, tantôt le match sérieux mais l'incapacité à se payer; tantôt le défaut de maîtrise sur un volet technique ou une zone de jeu en particulier. Bref, à peu près toute la panoplie des matchs laissant un drôle de sentiment parfois de frustration, parfois d'inabouti. Vendredi, et mm si on n'a bien sûr pas assisté à ce qui est la quintessence de ce sport, on a eu droit à un match maîtrisé sur la durée, avec un fil conducteur, un truc suffisamment confortable pour ne pas subir les affres du stress qui donne une dimension incommensurable à ce petit geste mal exécuté, à cette intention hors de propos, au poids que pèse tel ou autre geste technique dans la balance !
Souvent, quand une équipe est dans le dur, ON (ça entend staff, joueurs, presse, public) invoque le fameux match “référence”. Encore faut-il s'entendre sur ce qu'on veut bien mettre dans ce vocable ? S'il s'agit d'attendre ce match où les planètes sont parfaitement alignées, où toutes les combines passent comme au tableau noir, où les passes arrivent pile à destination dans le bon tempo, où pas un grain de sable ne vient gripper un lancement, une organisation défensive, une alternance ou que sais je, où tous les mecs jouent au diapason; quand on part de loin, d'aussi loin, quand les têtes sont malades, c'est je pense, un peu comme la poursuite du graal que d'espérer une intégrale rédemption du jour au lendemain ! Je crois qu'avant de toucher au “match référence”, il faut d'abord en passer par des étapes intermédiaires. Déjà, valider un socle commun pour ensuite, mais ensuite seulement y mettre de l'huile dans les rouages…Je trouve que le match de vendredi rentre un peu dans cette logique ? Je reviens sur l'épisode FE. Peut-être (?), là où s'est-il trompé c'est dans cette forme d'obsession à vouloir nécessairement huiler les rouages sans avoir préalablement donné un sens (su, connu et admis de tous) à une mécanique générale ? C'est un peu le revers de la médaille du fameux : “ Issu du haut niveau” ! La connaissance du dit : “ haut niveau” ( “Haut” il l'est bel & bien pk les mecs pigent plus vite, ont plus d'outils en stock…) te garanti d'optimiser un truc qui marche par contre peut parfois constituer un handicap par méconnaissance d'un niveau “ un peu moins haut” si les choses boitillent un peu. Les exemples d'encadrants issus d'un niveau supérieur et qui réussissent illico à poser leur patte, transmettre leur savoir, générer une immédiate plus-value évidente ne sont pas si nombreux. En tout cas, a minima ce n'est pas une règle évidente. Le constat vaut à tous les étages…
2/ Quelques trucs simples qu'on attendait, espérait depuis longtemps….Cet essai sur ballon porté consécutif à une touche avec un maul dynamique qui fini derrière la ligne. Cet essai consécutif à une séance de pick où le juste milieu, le juste équilibre est enfin trouvé entre précipitation (trop souvent vu) et tergiversation (trop souvent vu itou)…Deux essais qui ne resteront pas dans les annales de ce sport mais qui constituent le quotidien, la base d'une équipe de Nationale et dont USBPA a été si souvent sevrée ! Ca peut paraître anecdotique et évidemment avec des “si” on peut réécrire toutes les histoires mais “si”, toute la saison durant les violets s'étaient payés régulièrement sur ce type de situation peut-être (?) n'en seraient-ils pas où ils en sont au classement ?
On peut rajouter le “poids” de qqs absences qui n'a pas inconsidérément impacté le niveau de performance global. Les rotations au poste qui n'ont pas de la mm manière mis l'équipe dans le dur. La bonne gestion du score, du chrono, de ses “émotions”. Bref, pas un truc en dents-de-scie, un truc où un être vous manque et tout est dépeuplé comme trop souvent vu ! Il faut le souligner, c'est une vraie victoire collective.
3/ La part d'inspiration, d'innovation d'un staff…Fut invoquée avant-match l'option Tabu en 8. Un choix qui s'est avéré payant. Comme quoi des fois et à ce niveau de pratique il est utile de s'affranchir d'un certain nombre de dogmes ou préjugés. Dans la mm veine, la titularisation du jeune Demangel mandaté pour guerroyer, amener la sève de la jeunesse n'a pas été ridicule. Toujours dans le mm esprit, confier les clés à Graulle/Olender bien qu'annoncés partants s'est avéré un choix pertinent. Bref, sans se montrer “aventureux” outre mesure, le staff a su poser sa patte sur le match en donnant en avançant qqs pions tactiques sur one-shot.
Partant de ces constats, qq-part, on peut y déceler une tendance, un socle sur lequel s'appuyer pour l'an 2 de la mandature R.Savey et son staff ? Je me plais à croire que corrélativement à ce match, il y a peut-être un truc qui s'est dénoué, peut-être une base sur laquelle s'appuyer, capitaliser, pour, nonobstant baisse de budget, qqs départs et cie aller vers des jours bien meilleurs ????