Quoi dire ? Quoi faire ? A quoi se raccrocher ?
A la 1ére question, pas grand chose, tant l'impression de rediffusion d'un film déjà vu et revu et “rerevu” n'ouvre aucunement le champs à une critique empreinte de nouveauté. Il suffit de dupliquer les retours post Carca, post Suresne, Post Narbonne à Verchère et post pas mal de matchs hors de nos bases, on trouvera à peu près les mms explications à la défaite d'hier soir. En vrac; le trou de 20/25 minutes (ou plus), la stérilité offensive, les munitions gâchées en zone de marque, une litanie de maladresses, une forme d'incapacité à maintenir un rythme élevé au-delà d'une seule pratique “à l'énergie”, mm l'esprit de révolte semble aux abonnés absents sitôt que le score s'inverse. C'est d'ailleurs en ça que les choses sont particulièrement inquiétantes !!! On ne peut pas être plus dans la logique du : “ Même causes, mêmes effets” !!!!
Quoi faire ? That is the question ? Peut-être se servir du caractère “symbolique” du livre de la phase aller qui s'est refermé hier soir avec une énième désillusion pour considérer l'acte un de la phase retour qui s'annonce comme étant l'acte un si ce n'est de la résurrection, au moins d'une forme de rédemption future ??? Le premier acte d'une guerre Homérique, où chaque bataille, chaque attitude individuelle, à chaque instant devra être appréhendée, admise avec l'intention première de retrouver crédit, rien que du crédit. Le reste venant après…Parce qu'il est sacrément entamé le crédit… Retrouver du crédit d'abord et surtout aux yeux du partenaire, puis des différentes composantes d'un Club, du public et bien au-delà…Retrouver du crédit dans la sphère Rugbystique au sens élargi. Parce que là, ils ne sont pas si loin que ça d'être la risée de tout le monde ! Deux ½ saisons consécutives (on peut presque dire 3) à être quasi inexistants sur le pré, on ne peut plus parler de crise fusse t-elle durable ou existentielle mais bel & bien d'insuffisance(s) chronique(s) ! Si les choses devaient perdurer jusqu'au bout du bout de la saison, force sera alors de considérer les limites rugbystiques de chacun des participants à l'aune d'un classement final…S'ils finissent aux tréfonds d'un classement de Nationale, ce sera véritablement le niveau qu'ils “pèsent” à titre individuel, et pas plus ! Le propos n'est plus d'en appeler à l'amour-propre, l'amour du maillot, du partenaire, de ce jeu ou que sais je d'autre comme artifice ? Non, non, le propos est aujourd'hui de considérer que si d'aucuns s'imaginent encore “faire carrière” après, ils se préparent des surlendemains où ils risquent fort de déchanter. Le propos est de considérer que ceux qui refermeront le livre de leur carrière y laisseront une “mauvaise tache” qui restera indélébile. Bref, c'est presque plus encore un challenge individuel qui se présente pour chacun des acteurs qu'un challenge collectif.
A quoi se raccrocher ? Le chat est maigre…Allez, j'aurais tendance à dire une base défensive chiffrée “correcte” j'entends pour un candidat au maintien (247 pts encaissés sur 13 matchs avec 3 V et 10 D). Les chiffres bruts parlent (-44 au G/A). USBPA a cumulé bcp, bcp trop de défaites mais n'a que rarement littéralement explosé en vol au final. Le : “ Si près et si loin à la fois” revient tel un leitmotiv. Sur ce qu'on voit sur le pré on peut légitimement estimer qu'on est sacrément loin du compte tel qu'espéré en début d'exercice. En tous cas le “Si loin” a autrement plus de consistance que le “Si près” ! Cette impression confuse mais qui se confirme match après match du caractère inéluctable de l'issue des matchs. On sent venir le truc, le truc arrive, plus que de raison, pire, presque à tous les coups; la théorie du mauvais rebond devient par conséquence caduque . On n'est pas plus dans l'explication ou la justification que d'invoquer ça. Trop souvent la mm histoire pour que ce soit le fruit du hasard. Il faut arrêter de se mentir ! Sur le strict plan comptable en revanche (on se rassure ou on se motive comme on peut, c'est selon) les choses sont peut-être un peu moins évidente. Perdre 10 fois mais en bonifiant 7 fois signifie que l'équipe n'est pas, j'entends arithmétiquement parlant, le plus souvent, ultra loin du compte. Peut-être que les efforts ne sont pas si incommensurables que l'impression visuelle ne le laisse supposer pour rééquilibrer la balance ???? La seule question qui vaut est : “ Sont-ils capables plus encore que disposés à les faire ces efforts” ? S'ils ne sont pas disposés à les faire ces efforts supplémentaires ils en payeront assurément le prix. S'ils sont disposés à les faire, à eux de prouver qu'ils ont suffisamment de bagage rugbystique pour que ça se traduise en victoires…