Il ne faut pas céder à la tentation de rechercher telle ou autre situation qui eût pu changer le sort d'un match. A fortiori quand tu as eu les munitions, les occasions, le score qui plus est avec 2 marques d'avance en ta faveur à 20 minutes de la fin. L'honnêteté commande de dire que USBPA ne transpire pas (ou pas encore, soyons optimistes !) la sérénité et qu'il s'agit de progresser pour, dans ce type de scénario, de rencontre; se mettre à l'abri d'un stress inutile, d'une décision qui pourrait s'avérer décisive…
Ce que je veux dire c'est que dans un match où les ballons seraient équitablement partagés, où l'occupation serait sensiblement égale, où les situations de marquer ne penchent pas particulièrement d'un côté; une décision “litigieuse” voire une erreur d'arbitrage pèsent d'un poids autrement plus consistant sur le résultat final que ce n'est le cas dans le contexte inverse tel que vu vendredi dernier ! Parce que oui, la balance de quasi TOUS les éléments sensés désigner le vainqueur d'un match de Rugby (à la liste ci-dessus, on peut rajouter le taux de réussite du buteur) a vendredi dernier penché assez largement en faveur d'USBPA. Le contrepoids d'une paire de décisions que d'aucuns estiment défavorable ne saurait expliquer une défaite au bout du compte…
Le fameux (parfois fantasmé) : “ ce match on doit le gagner 9 fois sur 10” s'il présente l'intérêt d'atténuer la déception immédiate liée à la défaite, ne doit pas pour autant agir tel un voile qui empêcherait de faire véritablement sa propre introspection. Si on y rajoute le : “ La poste, il nous a pas aidé”, on rajoute un voile supplémentaire sur nos propre carences. Au bout du compte les choses sont tellement voilées qu'on rend presque inopérant le principe de “capitaliser sur une défaite”. Bref, d'apprendre…
Anecdote : L'an dernier, avec mes juniors, on gagne aller et retour 2 matchs serrés et un peu tendus (euphémisme) face à un mm adversaire. Le jeune coach à la réception me dit à l'aller le classique: “ce match on doit le gagner 9 fois sur 10”. J'acquiesce, bon prince, le laissant tout à sa déception. Au retour, dans un match tendu, bis repetita pour ce qui est du dénouement final. Il me ressort la même formule magique…J'acquiesce à nouveau le laissant tout à sa déception en rajoutant juste “ Non, ce match tu dois le gagner 8 fois 10 et pas 9 fois sur 10”. Lui de me répondre “Pourquoi 8 fois sur 10 ?”. Moi : “ Parce qu'à ce jour, si d'aventure on était amené à se rejouer 8 fois et même si d'aventure tu faisais le plein sur les 8 prochaines rencontres tu as bel & bien perdu les deux premières !!!!”. Ce que je voulais dire (mais l'a t-il seulement compris ?) c'est qu'il n'a pas véritablement appris de la défaite initiale. On a gagné les deux fois et de peu c'est vrai avec peu ou prou les mms ingrédients, il a perdu et de peu, c'est vrai, avec peu ou prou les mms ingrédients. A être trop exagérément focus sur le “sort” ou sur des éléments “immaitrisables”, on en oublie parfois de rectifier ce qui est bel & bien rectifiable !!!!
Pour revenir à USBPA et comme déjà écrit qqs posts plus haut, dans le cadre des matchs serrés, c'est à dire ceux octroyant un bonus défensif à l'une ou l'autre des deux équipes (concrètement, un BD signifie que sur une ultime possession le résultat final pourrait être inversé !), 5 fois sur 6 nos Violets se sont inclinés à la fin ! On est qd-mm sur une lourde tendance du “mauvais pile ou face” étrangement défavorable non ? Je veux bien le mauvais sort, les coups de sifflets défavorables mais si ce ratio victoires/défaites dans ce type de contexte venait à perdurer, il me paraît non seulement limitant mais pire, fâcheusement rédhibitoire pour inverser la tendance que de s'arrêter à cette seule et unique explication !
Conclusion : Dans la situation actuelle de USBPA, le plus sage est de ne pas trop chercher ailleurs que chez soi-même ce qui pourrait contribuer à transformer ces courtes défaites en courtes victoires.