Regis Dumange sur France3 a écrit :Choisir une région
USON Nevers, Élan Chalon : confrontés à une chute de leur budget, les clubs sont dans l'incertitude
À l'aube d'une nouvelle saison, les clubs professionnels de rugby et de basket doivent aussi faire face à d'importants problèmes financiers. Pour cause, l'essentiel de leurs revenus provient du sponsoring. Et les entreprises ont revu leur donation à la baisse...
Publié le 09/09/2020 à 07h31
En 2017, lors de l'accession en Pro D2. • © PHOTOPQR/JOURNAL DU CENTRE/MAXPPP
" Ce que j'attends ? C'est que le Covid se barre vite fait, qu'il parte loin qu'il meure ! " ce cri du coeur que beaucoup partagent, c'est Régis Dumange, le président de l'USON, club de rugby de Nevers, qui le lance. Le samedi 5 septembre, son club a repris le chemin de la compétition en Pro D2, la deuxième division professionnelle. Mais cette saison débute avec un nombre incalculable d'interrogations.
À commencer par le budget. Une nouvelle fois, le club de la Nièvre présentera le plus gros budget du championnat, estimé à 11,6 millions. Un budget que le président, par ailleurs directeur du groupe Textilot tient à nuancer : " Quand on a élaboré le budget, il y a un mois et demi ou deux mois on n’était pas du tout dans la même configuration qu’aujourd’hui. On pensait que c’était terminé, on se disait que ça allait redémarrer normalement en septembre.
On a budgété avec une baisse de partenariats, avec une baisse des salaires, onze joueurs sont partis, on en a recruté que trois. Mais ça ne suffit pas ! "Un modèle économique basé sur la présence au stade
Depuis son arrivée à la tête du club à l'orée de la saison 2008-2009, Régis Dumange a bâti son modèle économique sur un taux de remplissage important de son stade. Plus le stade est remplit, plus les contrats des quelques 180 partenaires sont élevés.
En deuxième division de rugby professionnel, Nevers est le club qui présente le taux de remplissage de son stade le plus important. Un taux qui flirte avec les 90 % dans une enceinte qui peut accueillir jusqu'à 7500 spectateurs. À la mi-saison, au mois de janvier dernier, l'USON comptabilisait en moyenne 6425 spectateurs par match.La quatrième affluence de la division.
Problème, pour l'instant la préfecture de la Nièvre maintient la barrière maximale des 5000 spectateurs. L'homme d'affaire s'attend même à recevoir moins de monde : " Les gens ont peur et c’est logique. Nous allons tout faire pour les accueillir avec le maximum de sécurité, mais pourquoi aller se mettre dans des endroits où il y a des risques ? Expliquez-moi. "
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" Si je reste à 3000-3500 spectateurs par match, mais que mes partenaires restent présent on tiendra. Difficilement, mais on tiendra "
" Au mois de novembre c'est fini "Cette saison, le club a lancé sa campagne d'abonnement en proposant des forfaits de 5 matchs à partir de 35 euros, en lieu et place des habituels abonnements pour la saison complète. Le président espère pouvoir attirer entre 3000 et 3500 spectateurs par rencontre au pré fleuri. Une baisse de fréquentation qui aura forcément des retombées sur les recettes du club les jours de match soit " 25-30% de nos recettes habituelles sur la boutique et la buvette " .
Dans ces conditions, Régis Dumange ne cache pas ses craintes. Si la situation se poursuit, le club pourrait en pâtir : Si cela continue comme ça, au mois de novembre c’est fini. Je ne sais pas comment au mois de novembre je vais faire les salaires "
Des droits télé peu rémunérateurs
Contrairement au football, où la principale ressource financière provient des droits télévisuels, ces derniers ne constituent qu'une part infime du budget des clubs de rugby et de basket. " Entre 15 à 18 % " affirme Régis Dumange.
Je ne sais pas trop quoi rajouter...
