À la rentrée de septembre, l’USON Nevers ouvrira son académie de préformation, pour des joueurs des catégories moins de 16 et moins de 18 ans. Un projet validé par Bernard Laporte, le patron de la FFR.
Depuis plusieurs saisons, l’USON a habitué ses supporters à leur présenter une innovation par an. Et, en dépit de la crise du coronavirus, 2020 ne dérogera pas à la règle. En septembre, le club neversois va ouvrir son académie de préformation, sur le modèle des structures de la fédération.
« On offrira les mêmes prestations scolaires, sportives et médicales que les académies fédérales, et on le fait avec l’accord de la fédération, puisque Bernard Laporte nous a fait un retour très positif sur ce projet », se satisfait Régis Dumange, le président de l’USON. La future académie neversoise suivra le même cahier des charges que ses équivalents fédéraux, avec les mêmes exigences.
En partenariat avec le lycée agricole de Challuy
Le club a noué pour cela un partenariat étroit avec le lycée agricole de Challuy, pour trouver une structure d’hébergement et de scolarité aux jeunes. « On travaille là-dessus depuis deux ans déjà et on sera prêt en septembre. Jean-Marc Guiberteau, le directeur du lycée, nous a beaucoup aidés. »
Mais l’USON ne se serait peut-être pas lancée maintenant si la fédération n’avait pas donné son aval, par la voix de Bernard Laporte. « Il souhaite vraiment développer le rugby dans certaines régions, et notamment le centre de la France. Nous, on se retrouve à la confluence de trois Régions, Auvergne-Rhône-Alpes, Centre-Val de Loire et Bourgogne-Franche-Comté, et on veut devenir un pôle attractif pour les jeunes rugbymen qui vivent là. Nous sommes bien placés pour relancer le rugby au centre de la France, où il manque un pôle. C’est bien la première fois que l’on nous trouve bien placés géographiquement (rire). On a un cercle de 150 km de rayon autour de nous pour recruter. »
« Il nous fallait un déclencheur et c’est le rôle qu’a joué Bernard Laporte, avec Serge Simon (vice-président de la FFR). Il nous fallait absolument l’accord de la FFR pour lancer notre académie, ils nous ont donné cette confiance. On n’aura pas de fonds d’État, on fera tout nous-mêmes, personne ne l’a jamais fait avant, mais on a eu des garanties qui nous ont permis de nous lancer. On n’aurait pas pu le faire sans cela. »
Le travail de fond sur la formation commence à payer
La formation des jeunes est un chantier entrepris depuis longtemps au sein de l’USON. Les premiers fruits de ce travail sont en train d’être récoltés. « Dans le groupe professionnel, il y a aujourd’hui beaucoup d’espoirs qui se montrent. On peut citer les Kitutu, Plataret, Loaloa, Faucher, Wallraf et d’autres encore. Janick Tarrit est aussi un bon exemple. On l’oublie un peu, parce qu’il joue régulièrement en Pro D2, mais il est espoir. La saison prochaine, ce sera aussi la première fois que le groupe espoir intègrera une dizaine de joueurs issus des catégories de jeunes du club. Le travail de fond sur l’école de rugby et la préformation est en train de payer. C’est très positif », se réjouit Régis Dumange.
l’USON est l’un des rares clubs professionnels qui ne bénéficient pas d’une académie fédérale accolée. « On en a pourtant besoin, donc on a décidé de la monter, en faisant les choses par nous-mêmes. Mais il nous fallait un coup de pouce, pour avoir du crédit. Le fait que la FFR nous ait entendus a permis de valider le projet. »