La réponse de Black is Back à Monsieur Rusigby
Samedi 26 Novembre, dernière journée des matchs aller déjà. A peine le temps de s’habituer au nouveau maillot qu’on a déjà fait la moitié du chemin. Pour fêter ça on a organisé, après le match à Gaston, une petite animation au Stade de France. FRANCE / NOUVELLE ZELANDE qu’on l’a baptisée. Le club va le passer sur grand écran, et va passer aussi quelques fûts de bière. L’USB ne recule devant rien pour l’animation.
Donc le match contre ISSOIRE, les mauvais noirs qu’ils s’appellent parce qu’ils jouent en mauve et noir. C’est pour faire un jeu de mots, avant c’était les violets noirs mais ça marchait moins bien comme jeu de mots.
Jusque-là ISSOIRE c’était une équipe qui gagnait un match par ci par là et qui jouait la descente sur la dernière journée. Et v’là t’y pas que cette année ils ont décidé de gagner un peu plus de matchs ces prétentieux. Ils vont jusqu’à se dire que peut-être ils pourraient faire un truc chez nous. Et voilà ça gagne quelques petites rencontres et hop la folie des grandeurs.
Mais d’où vient cette nouvelle arrogance ? Figurez-vous qu’à ISSOIRE ils ont aussi un scribouilleur, alors que moi je pensais que j’étais un en tout à faire ça. Alors que moi je pensais que là-bas ils en étaient juste à dessiner des bestioles dans les grottes. Et ben non pas du tout. Et donc il parait que le fait qu’un mec écrive sur le club, sur les joueurs tout ça, et ben ça renforcerait l’identité locale, la culture du club et Bla bla bla et bla bla bla.
Nom RUSIGBY prénom Monsieur… je sais on trouve toujours étrange les coutumes des contrées exotiques, mais faut pas forcement avoir peur des différences. Bon un minimum de prudence est toutefois conseillé … Enfin … Par souci de professionnalisme, je suis allé voir ce qu’un mec d’ISSOIRE peut bien avoir à raconter, et puis il faut toujours être au courant de ce que fait la concurrence.
Et ben, pourtant ça me coute de vous le dire, c’est pas mal ce qu’il fait ce salopard. En plus il me fauche des idées de papiers que j’ai dans la tête, que je vais faire bientôt, en mieux bien sur, mais quand même c’est vicelard comme méthode. Allez voir vous-même, vous faites , enfin vous savez mieux que moi comment ça marche !!! Par contre, même si ses chroniques vous plaisent vous y allez avec la plus grande parcimonie avec les « j’aime » ou les « j’adore » ou les trucs comme ça, il irait se prendre au sérieux. A l’inverse maintenant qu’on sait qu’il y a une compétition sévère, ne lésinez pas, vous avez intérêt à y aller franchement sur les miennes. Pas pour moi, mais pour l’honneur et la gloire de BERGERAC.
Par souci humanitaire l’autre jour je lui ai demandé s’il venait chez nous pour le match, histoire de lui préparer des cartons de crayons de couleurs, des gommes, du papier, comme on fait pour les enfants du Saël, parce que j’imagine qu’à ISSOIRE ça doit pas être facile tous les jours, je sais pas j’y suis jamais allé. Et ben il m’a dit non ce dégonflé. Je lui ai proposé de lui faire passer le fil du match, car malgré la concurrence chroniquiène, la sainte solidarité de l’artisanat prime, et ben il m’a dit non aussi, sous prétexte que la chronique du match BERGERAC / ISSOIRE je l’ai écrite y a 15 jours ; vous savez celle où on gagne 25 à 9 avec bonus offensif parce que bon faut pas déconner.
Quelque chose me dit que maintenant, ça va flinguer à tout va, le moindre détail va compter. Va falloir faire gaffe, pas de faute, pas de faute, pas de faute. Je sais pas comment on dit relever une mêlée en écriveur, mais il va falloir apprendre vite. L’arbitre vient d’annoncer : FLEXION …. LIAISON …..
La réponse de Monsieur Rusigby à Black is Back
Samedi 26 novembre en lever de rideau de France All Blacks, l’US Issoire (et ses désormais célèbres mauvais noirs) s’en va faire un tour à Bergerac. Autant que vous le sachiez dès le début et tout de suite, après 5 victoires d’affilées, nos p’tits gars se rendent en Dordogne avec peu de pression. L’objectif maintien étant quasiment acquis, ils peuvent se rendre chez le deuxième avec l’unique objectif d’envoyer du jeu et de se faire plaisir (ou de faire chier l’adversaire, ça dépend de quel côté on se place).
Mais là, n’est pas l’événement principal de cette soirée.
Il se trouve qu’à Bergerac, club qui parait plutôt sympathique, ils trainent comme un boulet un pauvre bougre comme moi. Black is Back qu’il s’appelle, mais je crois bien que c’est pas son vrai nom et je suppose que ça doit vouloir dire quelque chose dans leur patois, mais je vois pas quoi. Ce mec n’a rien trouvé de mieux que d’écrire des chroniques humoristiques sur son club. Voyez un peu l’état du pauvre garçon. Des fois je les lis, et c’est vrai que cet enc…charog,… enfo…. que cet homme me fait rire et que ses chroniques sont bien foutues. En plus, et au contraire de moi, il ne fait même pas de fautes d’orthographes, ce qui me fait dire que son correcteur automatique est à jour. Alors, vous qui me lisez régulièrement avec une admiration aveugle, sachez que samedi soir, mon championnat commence. Un championnat de deux journées, certes, mais faut pas rigoler avec ces choses-là. L’aller à Bergerac et le retour à Issoire. Y a bien longtemps que j’ai pas eu autant de pression. Obligé d’être à la hauteur de l’évènement. Je vois d’ailleurs d’ici, le petit sourire de notre président, qui va enfin pouvoir renégocier mon salaire à la baisse en me mettant sous le nez les chroniques de Black bidule et en me démontrant par A+B qu’elles sont quand même vachement mieux que les miennes et que si ça se trouve, lui, il les fait bénévolement, juste pour le plaisir, alors que moi… Je rajouterai à cette pression que mon adversaire du jour, a même essayé de me faire croire aux valeurs et au fair-play en me demandant si je venais à Bergerac. Question à laquelle j’ai répondu par la négative. Il m’a alors proposé amicalement de m’envoyer des infos sur le déroulement du match pour que je puisse écrire ma chronique d’après match sereinement. Cette proposition m’a rassuré si vous saviez. Je viens de marquer un point. Et quel point. Le décisif ! Je me dis que j’ai encore une belle avance sur ce jeune et prometteur chroniqueur. S’il croit que j’ai besoin d’avoir des infos pour écrire un résumé de match, c’est qu’il n’est pas encore tout à fait prêt à m’affronter. Depuis quand a-t-on besoin d’information pour écrire la vérité ? Toujours est-il qu’il va falloir que je m’applique, que je trouve les bonnes phrases, les bons mots, les bonnes formules ou les jolies métaphores avant l’autre. Je veux bien qu’on parle de respect de l’adversaire, de fair play et de toutes ces conneries, mais seulement au rugby. Dans la chroniquerie, que dalle ! Y a pas de respect qui tienne. Si tu peux achever ton concurrent d’un jeu de mots bien placé entre les deux yeux, surtout te gènes pas. Si tu peux l’aligner d’une réplique cinglante et sanglante dans les genoux, faut le faire sans états d’âmes. Si, une fois qu’il est à terre, t’as besoin de lui envoyer un palindrome de l’espace en pleine face, y a pas de souci non plus. Deux points d’interrogation entre les guillemets, pour le finir et maintenant, on va voir qui c’est le plus fort. Et pour vous faire une idée sur son potentiel Mais allez-y mollo sur les commentaires positifs, ça pourrait me vexer.