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À chaque match à domicile, il passe au contrôle biniou. XVIe homme du RCV, Éric Angier de Lohéac, 31 printemps, est le sonneur en chef des Erminig Glas, le club des supporters. Pebroc'h au bec et joues gonflées à bloc, le plus sonore des bleus vannetais va encore donner du coffre et de l'allant à la Rabine, ce soir, à l'heure d'affronter Perpignan. Sa thérapie à lui pour plaquer un sournois cancer.
Sur les coups de 20 h, au beau milieu du terrain d'entraînement et des colosses camphrés prêts à en découdre, on n'entendra que lui. Trois-quarts d'heure plus tard, dressé aux avants postes de la tribune nord, c'est encore son ouin-ouin caractéristique et ses mélodies folkloriques qui donneront le tempo à un stade de la Rabine ne demandant qu'à s'enflammer. Le front souvent ruisselant et les lèvres pleines de mordant, l'homme au physique de déménageur n'a pas son pareil pour battre le rappel des troupes, scander la révolte et pousser les rois de l'Ovalie à se transcender pour l'emporter. Éric Angier de Lohéac est un entertainer à la mode celtique. Un stentor BZH. Un chauffeur de chaudron breton. Bref, un sonneur de biniou comme on en rêverait au pays du rugby cassoulet.
Un pari avec les potes
« Tout est venu d'un défi lancé par mes potes », sourit le gazier, ingénieur géomètre de métier, désormais reconverti dans l'arpentage de prés (presque) carrés. « C'était il y a environ un an. Comme je jouais du biniou depuis mes douze ans, mes copains amateurs de rugby m'ont branché sur la Rabine et les matchs de Pro D2 ».
Tumeur au cerveau
L'ancien petit scout du groupe Saint-Patrick de Quimper ne se dégonfle pas. Rentré précipitamment de Paris pour passer sa convalescence au pays, le trentenaire frappé par un vilain coup du sort écoute les recommandations du corps médical et ne botte pas en touche à l'heure de se changer les idées en empoignant son instrument fétiche. « À Paris, le boulot, la pression... J'avais trop de stress. J'ai déclaré une tumeur au cerveau. Mais c'est un peu de l'histoire ancienne », dédramatise l'artiste en arrêt maladie qui, après avoir quitté son lit d'hôpital, fait désormais de la musicothérapie et de l'Ovalie, une certaine discipline de vie.
Il ne manque pas d'airs
« C'est assez grisant de chauffer le stade et de participer à l'ambiance aux côtés des tambours de l'Erminig Glas (petite Hermine bleue, en breton)», s'enthousiasme Éric Angier de Lohéac qui ne boude pas son plaisir quand les joueurs du coach Jean-Noël Spitzer viennent le trouver pour le remercier. « Ils m'ont dit que ça les aidait, que ça les galvanisait, leur donnait du coeur à l'ouvrage : ça fait plaisir ». Accompagner l'effort du XV Vannetais, ici dans la conquête du ballon, là dans une percée vengeresse, là encore dans un pack solidaire : une partition pas à la portée du premier pousse-cailloux venu. « J'essaie de trouver l'air et le rythme qui collent le mieux à l'action en cours. Il faut toujours rester concentré sur le match. Je bats du pied, les tambours se calent sur le tempo et on y va ! », s'amuse le sonneur en chef, toujours prêt à doper son équipe préférée à grands coups de laridé et autres mélopées customisées. « Je joue de tout : des gavottes, des an dro, des hanter dro, des marches montagne... »
Queen au biniou
Du genre bien élevé, Éric Angier de Lohéac sait aussi prendre de grands airs, empruntant largement au répertoire trad' irlandais, scottish, quand il ne s'agit pas de mettre complètement le raffut avec des reprises dépaysées comme pas deux. « J'aime bien jouer le refrain de "We will rock you" de Queen », confie celui qui assume le mélange des genres, jusqu'à convoquer "Les Sardines" de Patrick Sébastien, jouer - cela va sans dire - un thon au-dessus.
Qui a dit « souffler n'est pas jouer » ?
« Sonner pendant tout un match (80 minutes), c'est assez épuisant. Je termine souvent bien fatigué, mais quand vient le clapping de fin de rencontre, une fois la partie gagnée, c'est une grande joie », s'émeut celui qui n'a rien contre jouer dans un port ou en pleine mer ! « Le biniou, c'est un instrument de grand air et de grands espaces ». Un instrument de défi, aussi, qui vaudrait - c'est tout vu - d'être remboursé par la Sécu'. '
ET , plus anecdotique :
"La guerre des fast-foods fait rage à Vannes. Après l'installation de KFC à Kerlann en 2009, le rachat de Quick par Burger King en 2016, c'est au tour de Steak'n Shake de débarquer en 2018 dans la cité des Vénètes, sur la zone de Kerlann à l'angle de la rue Théphraste-Renaudot et de l'avenue de la Marne, tout près de... McDonald's ! Le restaurant aura une capacité de 131 places assises, emploiera 30 à 40 équivalents temps plein et, cerise sur le « bun », sera dirigé par un ancien joueur de rugby du RCV, Christian Stoltz, qui transforme là une belle reconversion.
Burgers et milkshakes
Le recrutement devrait démarrer au mois de mars via Pôle emploi. Les équipes suivront une formation de quinze jours avant l'ouverture prévue durant la deuxième quinzaine de juillet 2018. Steak n'Shake proposera un service « drive », sera doté d'un parking sous pilotis relié à la terrasse par un ascenseur extérieur en verre ! Le burger et le milkshake sont les deux piliers de la marque américaine créée en 1934. Les burgers premium (une douzaine à la carte) sont de belle qualité, cuits à la commande. Les frites, fraîches et découpées à la main tous les matins, sont déclinées en quatre versions dont celle au cheddar fondu. Côté milkshakes, trois classiques et treize spéciaux seront proposés². La marque, qui compte 530 restaurants aux USA, se développe en France depuis 2014. Le Steak'n Shake de Vannes sera le premier de Bretagne et le vingtième de France.
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Dernière modification par bizuth56 (23/11/2017 07:03:36)