Fédérale 1 – Demi-finale retour
Nevers-Lille, 24-13
Un final triste à pleurer
Nevers, dimanche 31 mai (Ovalien Dupré). _ Stade du Pré-Fleuri. Nevers bat Lille, 24-13 (9-3). Évolution du score : 3-0 ; 6-0 ; 6-3 ; 9-3 ; 16-3 ; 21-3 ; 24-3 ; 24-3 ; 24-6 ; 24-13. Arbitre de champ : Adrien Descottes (Drôme-Ardèche). Juges de touche : Julien Castaignède et Christophe Malterre (Côte d’Argent). Juges d’en-but : Christian Grégoire et Christophe Reynes (Auvergne). Quatrième artibre : Jérémy Rozier (Auvergne). Cinquième arbitre : Mathieu Soulier (Auvergne). Soirée douce, pluie fine en deuxième période, vent léger, pelouse en parfait état, excellent éclairage, 5.630 spectateurs.
Pour Nevers : 2 essais Maya (42e’), Autagavaia (48e’) ; 1 transformation (42e’), 3 pénalités (6e’, 15e’, 24e’) et 1 drop (54e’) Duvallet. Carton blanc : Maury (77e’) ; carton jaune : Bonvalot (80e’).
Pour Lille : 1 essai Chkaidze (80e’ + 1) ; 2 pénalités Dilhan (21e’), Florian Romain (59e’). Carton blanc : Dilhan (21e’), August (67e’) ; carton jaune : Chkaidze (53e’).
Nevers : 15. Autagavaia ; 14. Maya, 13. San Martin, 12. Bosch, 11. Bonvalot ; 10. Duvallet, 9. Viazzo ; 7. Salavea, 8. Geldenhuys (19. Praud, 62e’), 6. Bastide ; 25. Gonzalez, 4. Aurignac (cap.) ; 3. Lakepa (23. Colati, 60e’), 2. Colombat (16. Stolz, 69e’), 1. Mutapcic (17. Maury, 55e’). Non utilisés : 18. Lombard, 20. Nxumalo, 21. Vuillemin, 22. Chevalier. Entraîneur : Jean Anturville assisté de Guillaume Jan et Julio Cesar Garcia.
Lille : 15. Sylvain Romain ; 14. Kandé, 13. Florian Romain, 12. Ahotaeiloa, 11. Klur ; 10. Dilhan (21. Defives, 53e’), 9. Lancelle ; 7. Leblon (cap.) (18. Lefebvre, 71e’), 8. Chkhaidze, 6. Baumont ; 5. Maso (19. Sordia, 66e’), 4. August ; 3. Pretkowski, 2. Dienst, 1. Potelle (16. Whitehall, 66e’). Non utilisés : 17. Noe, 20. Buchel, 22. Ralago, 23. Jadot. Entraîneurs : David Bolgashvili, Morgan Turinui et Yann Defives.
L’USO Nevers Rugby Plus n’évoluera pas en Pro D2 la saison prochaine. C’est Lille, qui avait échoué à trois reprises consécutives dans cette quête, qui intègrera le deuxième échelon national lors de l’exercice 2015-2016.
Ce cruel constat l’est d’autant plus que les Neversois avaient renversé la situation inconfortable issue du match aller dans le Nord et tenaient encore le Graal avant le temps additionnel.
Avec Bastide et Autagavaia !
Dans un Pré-Fleuri où l’ambiance atteignit des sommets, les Usonistes prirent les affaires en main. Leurs adversaires s’en remettant aux chandelles de l’ouvreur Dilhan, qui n’illuminèrent que rarement le ciel nivernais, ils concrétisèrent leurs bonnes dispositions grâce à deux pénalités de Thibault Duvallet.
Avec Hugues Bastide devant, et Fa’atoina Autagavaia derrière, dont la participation fut soigneusement cachée jusqu’au dernier moment, le collectif azur et or gagna en dynamisme d’autant que chacun montra un tout autre visage qu’une semaine plus tôt dans le Nord.
Si Dilhan scora à la 21e, Duvallet lui répondit trois minutes plus tard, portant la marque à 9-3. Mais les locaux ne creusèrent pas plus l’écart avant la pause, en dépit d’une supériorité numérique due au carton reçu par l’ouvreur visiteur.
Une demi-heure de bonheur
Inutile d’être expert comptable pour savoir qu’au retour des vestiaires, les treize points de retard n’étaient pas encore comblés. Il fallut pourtant moins de dix minutes pour que les Usonistes mettent quasiment k.o. les Lillois.
Dilhan envoya directement en touche le coup d’envoi et la furia neversoise se déchaîna. Un renversement d’attaque ouvrit un couloir, plein cœur, à Viliame Maya que personne ne put arrêter. Cet essai, aisément bonifié par Duvallet remit presque les compteurs à zéro, les Chtimis restant devant au nombre d’essais, trois à deux.
Si une pénalité du bombardier jaune et bleu heurta le poteau droit, ce ne fut que partie remise, une nouvelle offensive neversoise envoya Autagavaia à dame dans une immense clameur. Sans la transformation, l’USON était quand même passée devant (21-3, 48e’).
Un horrible dénouement
Lille accusa le coup et perdit, peu de temps après, pour dix minutes, son troisième ligne centre Chkhaidze, auteur d’un plaquage dangereux sur Paul Bosch. Cette supériorité sur le pré ne se concrétisa pas au planchot puisque si Duvallet claqua un drop, Florian Romain réussit une pénalité, à l’heure de jeu. Ces trois unités laissèrent les Lillois au-dessus de la ligne de flottaison avec seulement cinq points de retard. Car Nevers manqua le coche dans la foulée, son adversaire se trouvant à nouveau à quatorze (blanc à August), et ce malgré les efforts de Stéphane Bonvalot et consorts.
Les Lillois, qui avaient échoué trois fois consécutivement à ce stade de la compétition, se firent, cette fois, les alliés du couperet. Juste avant la fin du temps réglementaire, les Jaunets craquèrent et écopèrent de deux cartons. A treize contre quinze, ils ne purent empêcher les pénaltouches lilloises de terminer dans l’en-but. Du bord de touche, la transformation de Florian Romain remua le couteau dans la plaie nivernaise. Une plaie qui risque de mettre infiniment de temps à se refermer.