Rougekitache a écrit :

la fin du service militaire une connerie ? Ben faudrait nous expliquer à quoi ça servait...

Ben oui, une belle connerie. J'ai toujours été et je suis toujours antimilitariste jusqu'au bout des ongles et j'ai toujours pour cela été favorable au service militaire qui avait deux énormes avantages: - le premier de mixer toutes les couches de la société et d'apprendre à chacun les rudiments de vie en collectivité. - le second de montrer à tous les appelés la nullité absolue des engagés qu'on appelait avec beaucoup de tact les "crevures". rien que pour ça le service militaire avait sa raison d'être. sinon j' avais un lieutenant parfaitement niais qui nous a appris à faire des cocktails Molotov hyper-efficaces ( et non pas ces bouteilles incendiaires à la con qu'on appelle bien à tort cocktails Molotov. )

la sup a écrit :

Moi, j'ai appris à utiliser les explosifs... Y sont kons kan même !

Des explosifs pour des militaires dits de carrière ça paraît on ne peut plus logique. Et je rajouterai un troisième argument pour le service : un contrepoids aux milices factieuses ( Jouhaud, Salan and co ) tueuses de la République.

CL68 a écrit :

Armand v. a écrit :

Et je rajouterai un troisième argument pour le service : un contrepoids aux milices factieuses ( Jouhaud, Salan and co ) tueuses de la République.

Les milices factieuses (Jouhaud Salan Zeller Challe) sont con - committentes de la con - scription. Bon je sais tu vas peut-être rétorquer que c'est la présence des p'tits jeunes qui a fait basculer la décision. Non. L'état major mis devant la situation insurrectionnelle a préféré le général issu de leurs rangs et placé par eux à la tête du pays deux ans plus tôt. Quant à l'utilité du service comme lien social c'est suffisamment dérisoire comparé à la perte de temps et donc de productivité pour la nation et les individus, qu'on ne devrait même pas en entendre parler. Le pire étant l'apprentissage de l'obéissance. C'est là le principal reproche que l'on puisse faire à l'institution: apprendre à des jeunes à obéir à des abrutis. C'est un crime. Un être n'a pas à obéir. La liberté trouve son essence dans la faculté à juger de l'utilité ou de la non utilité d'une demande, et sitôt que l'on impose à un citoyen une obéissance absolue à des ordres qu'il devrait s'il en avait la possibilité réfuter en raison de leurs absurdités, alors on créé une société de dégénérés. Chirac n'a eu aucun talent en tant que pestilent de la république. Il a tout raté, sauf justement la suppression de cette survivance, de cet anachronisme coûteux et avilissant. Je ne suis pas anti militariste. Je suis au contraire partisan - d'une solide défense nationale, mais celle-ci ne peut passer que par un corps professionnel soumis à la nation, - et pour l'apprentissage de la liberté, c'est à dire le développement de la faculté de dire NON, et de juger par soi même, de désobéir pour son intégrité, pour ne pas faire partie d'un troupeau docile et soumis. Et avis à la population: "N'accepter jamais un ordre sans le soupeser, le juger sous toutes ses faces, le comparer à vos propres valeurs"

Etre chômeur est à tes yeux plus enrichissant qu'être bidasse ?

CL68 a écrit :

On attendait un peu plus développé....

Trop chaud. Les limites de la fiabilité des mercenaires est connue depuis longtemps. Quand en plus une part de plus en plus importante de ces mercenaires place les lois divines au dessus de celles de la République, je me demande bien ce qu'on peut en attendre.

normandsavoie a écrit :

A l'époque le chômage était moindre. Pour ma part, même si à l'époque je n'ai pas toujours apprécié, avec le recul donner 16 mois pour mon pays je ne le regrette pas. J'ai appris pas mal pendant cette période, la plus importante c'est que marin n'était pas un métier pour moi, seuls les poissons étaient d'accord vu ce que je leur donnais a manger.

Ce n'est évidemment pas le côté patriotique du service que je défends et le service civil aurait fort bien pu remplacer le militaire en faisant comprendre à tous que, si recevoir est un droit, donner est une contrepartie équitable au delà du seul aspect financier.

Ce qui est paradoxal dans vos propos, c'est de considérer le passé que chacun a vécu comme survivant dans son aspect désuet aujourd'hui ! La conscription était une obligation masculine pas forcément consentie, qui cependant cultivait la valeur patriotique que chacun aime reconnaitre sienne ! Aujourd'hui les frontières de la Patrie se gardent au-delà de l'horizon et cette connaissance n'est plus l'affaire de bidasses mais de spécialistes qui n'ont rien à voir avec les garde-chiourmes de la garde au Rhin !

Rougekitache a écrit :

là je suis d'accord, un service civique est autrement plus intelligent que faire des tours de caserne en marchant au pas. D'autant plus que d'un point de vue militaire, seule les unités d'élite ont une utilité aujourd'hui. Reste à proposer des missions en service civique qui ne soient pas débiles.

Mouai, permets moi de réhausser le niveau du service militaire. A l'époque, j'ai eu des gars sans diplômes, sans avenirs qui ont pu grâce à l'armée passer des BEP et CAP avec en plus du taf à la sortie, car le réseau civil/militaire était pas mal. J'ai moi-même bénéficié du système pour obtenir un master. Ensuite, l'armée était là pour assurer de bien basses besognes sur ordre du préfet. Ramasser les cadavres lors de catastrophes, remplacer les poubelliers lors des grêves, tout comme les matons dans les prisons, aider les pompiers lors d'incendie. Le service militaire, sur la 2° partie du 20° siècle a plus été là pour servir les citoyens que pour faire la guerre. Moi, j'y ai servi 10 ans, sans être patriotique, ni FN, simplement parce que ça m'amusait. Quand ça ne m'a plus amusé parce que justement, il y avait de plus en plus d'intégristes suite à la professionnalisation de l'institution, je me suis barré. Aujourd'hui, ça ressemble à une belle brochette d'intégristes cathos du côté des officiers et FN du côté des sous-offs et MDR. Il n'y a qu'à voir comment ont tourné mes anciens potes, racistes, nationalistes à tendance facho, bref tout le contraire de ce qu'on combattus nos anciens pendant la 2° guerre mondiale.