En l’état actuel des choses,l’heure n’est plus aux calculsd’apothicaire au Saint-Jeande-Luz Olympique. Affublé de la lanterne rouge depuis le dernier match, très sérieusement menacé de relégation, le club basque, dont le calendrier n’est guère favorable, va désormais évoluer sans pression et tenter de gagner tout ce qu’il peut sans se poser de questions. Prochaine étape : aujourd’hui à Langon, une vieille connaissance. L’équipe que personne n’attend et qui est toujours là à l’heure de la qualification. Un peu comme le SJLO de naguère… Une pelouse boueuse Les jeunes entraîneurs Laurent Marticorena et Pierre Pardon ne se voilent pas la face et savent toute la difficulté que représente un voyage à Comberlin. Ils y ont si souvent joué l’un et l’autre. Les deux formations se connaissant par coeur, il n’y aura pas de surprise techniquement ou tactiquement : les Luziens savent que les rouges sont bien organisés, disciplinés, forts en mêlée, les Girondins n’ignorent pas que les verts peuvent battre n’importe qui sur quelques inspirations. Cela posé, l’entraîneur des avants Pierre Pardon explique sereinement que le staff n’hésite pas à sortir des sentiers battus pour tenter de sauver la situation au prix d’ultimes salves. « Il fait un temps pourri, la pelouse de Comberlin risque d’être boueuse, alors nous avons alourdi le pack car le match risque de jouer devant, dans le combat. Pour les grandes envolées, il faudra sans doute repasser par beau temps. » Encore de l’innovation L’Olympique part donc en Gironde avec six remplaçants devant, et seulement deux derrière. « Il nous faudra davantage de densité physique si nous voulons lutter avec les Langonnais, qui vont essayer de nous piéger devant. Olivier Dupont et Sébastien Torresin étant blessés, et Mickaël Didillon pas rétabli, nous avons dû innover. » Première surprise, le retour en seconde ligne d’Antoni Etchegaray, qui avait arrêté le rugby depuis de longs mois pour se consacrer à un autre sport dans lequel il excelle : la pelote. « Il nous a dit en décembre qu’il voulait reprendre l’année prochaine, mais on lui a dit qu’on avait besoin de lui tout de suite et il est revenu à l’entraînement, raconte Pierre Pardon. Il va nous faire du bien, car c’est une tour de contrôle et son retour nous laisse espérer des conquêtes en touche. Et du coup, Cédric Goya peut redescendre en troisième ligne au poste qu’il affectionne. En cours de match, on peut aussi faire rentrer Valerian Delamer, ce qui ferait glisser Damien Elgoyhen en huit. Les kilos ne font pas tout, mais quand même. On était un peu légers. » Pour ce qui est de lapremière ligne, le SJLO enregistre le retour de Stéphane Argagnon, ce qui pourrait être bien utile pour tenir le côté droit de la mêlée en seconde période, quand les piliers langonnais vont accentuer la pression. Il n’y aura toutefois qu’un talonneur de métier sur la feuille, Jack Edwards. En cas de malheur, c’est Bastien Albistur, qui peut occuper les trois fauteuils d’orchestre, qui s’installerait à la place du ratisseur. Un pack lourd pour terrain lourd, les Luziens s’adaptent et n’oublient pas que le Stade Langonnais est un adversaire à leur portée. François Trasbot L'équipe Ion Iturriria- David- Deboisne- Niquet- etcheverrigaray_ Irazoqui- Alliot- Goya- Elissalde- Cazaux- Elgohyen- Etchegarray- Albistur- Edwards- Tescher remplaçants Ibarburu- Iturriria Xabi- Sohet- Juanicotena-Delamer- Nerocan- Martins- Argagnon.