Coupe de la Fédération – 8e de finale La Bourgogne assommée par Bouthier et la Bretagne, 12-20 A Viry-Châtillon (Ovalien Dupré). – Dimanche 9 novembre. Bretagne bat Bourgogne 20-12 (17-0). Évolution du score : 7-0, 10-0, 17-0, 17-5, 17-12, 20-12. Pour la Bretagne : 2 essais François (22e’), Bouthier (37e’) ; 2 transformations et 2 pénalités (25e’, 73e’) Bouthier. Pour la Bourgogne : 2 essais Boccon (45e’), Kohler (71e’) ; 1 transformation Debrach (71e’) BOURGOGNE : 15. Vincent (Beaune ; 21. Coteverte (Dijon), 65e’) ; 14. Brunel (Mâcon), 13. Bonvalot (Nevers), 12. Liabot (Nevers), 11. Lachaux (Beaune ; 22. Maxime Lombard (Nuits), 65e’) ; 10. Cabus (Dijon), 9. Debrach (Mâcon) ; 7. Dhuin (Chalon ; 20. Point (Pougues-La Charité), 64e’), 8. Boccon (Beaune), 6. Imani (Beaune ; 16. Fourot (Dijon), 53e’) ; 5. Charlon (Mâcon ; 19. Thibault Lombard (Nevers), 47e’), 4. Gonzalez (Nevers) ; 3. Devarenne (Mâcon ; 18. Cattaneo (Le Creusot), 53e’), 2. Kohler (Dijon, cap.), 1. Vaudaine (Nevers ; 17. Simonnet (Nevers) 15e’-17e’, m.-t-.). Entraîneurs : Brice Sarrandao et Michaël Wilson. BRETAGNE : 15. Mistura (Vannes ; 21. Ollivier (Le Rheu), 61e’) ; 14. François (Rennes ; 22. Collet (Plouzane), 55e’), 13. Pic (Vannes), 12. Charmont (Vannes), 11. Bolaitamana (Auray) ; 10. Bouthier (Vannes), 9. Payen (Vannes ; 20. Le Monnier (Vannes), 61e’) ; 7. Brazier (Vannes), 8. Lefrançois (Plouzane ; 18. Levet (Le Rheu), 64e’), 6. Cochereau (Vannes) ; 5. Parker (Vannes ; 19. Turuden (Vannes), 74e’), 4. Leroy (Plouzane) ; 3. Sy (Vannes ; 23. Pacheco (Vannes), 53e’), 2. Loubery (Vannes ; 17. Cloostermans (Vannes), 50e’), 1. Le Jalle (Vannes ; 16. Clarac (Vannes), 53e’). Entraîneurs : Steven Sparks et Yann Moison. Arbitre : Sylvain Brayelle (Ile-de-France), assisté de Gilles Staes et Jean-Baptiste Descoqs (Ile-de-France). Temps doux, couvert mais sec, pelouse bosselée et un peu grasse. Finaliste malheureux de la Coupe de la Fédération, le 31 mai dernier, le XV de Bourgogne ne reverra pas le Stade de France au printemps prochain. Son homologue de Bretagne lui a logiquement barré la route, hier à Viry-Châtillon. Dans l’anonymat du stade Éric-Durand, la Bourgogne, fortement remaniée, repartait à l’assaut d’une compétition dont elle toucha le bouclier à trois reprises (2004, 2005 et 2011). Cette nouvelle aventure ne connaitra pas de suite pour les joueurs à la tunique lie de vin. Pas en réussite A la domination stérile des Bourguignons tout au long de la première période, leurs adversaires répondirent par un réalisme ciselé. Si, par exemple, Kohler et ses équipiers monopolisèrent le cuir pendant le premier quart d’heure, la bande du Dijonnais n’en tira aucun profit. Au contraire, ce furent les joueurs au maillot noir qui firent fructifier la première percée du centre Charmont, l’ailier François se chargeant de déflorer le tableau de marque. L’ouvreur Bouthier commença à faire parler de lui en transformant cet essai. Puis, une attaque impliquant Cochereau, François et Payen offrit une pénalité au pied précis de Bouthier. Pour se donner de l’air, la Bourgogne put compter sur un ‘‘contest’’ de Vaudaine, bien que sonné lors d’un choc avec un coéquipier peu de temps auparavant, mais Debrach manqua la pénaltouche et les Bourguignons s’emmêlèrent les crayons plus que de raison. Les Bretons en profitèrent. Leur pack, malmené jusqu’alors, joua parfaitement une touche pour faire briller la charnière, Bouthier se chargeant de transformer son essai. Vaine réaction 17-0 à la pause, le score pouvait sembler lourd mais la cohésion d’une sélection où évoluent seize joueurs de Vannes avait éteint les ambitions d’un groupe en manque de repères collectifs. La deuxième période des gars de la Bourgogne fut cependant fidèle à leur réputation. Debrach retrouva sa virtuosité et les actions bourguignonnes gagnèrent en limpidité. Ainsi, un ballon gratté par le pilier Devarenne permit à son demi de mêlée de porter le danger dans le camp adverse, l’affamé Boccon finissant par se jeter sur le cuir et l’aplatir en terre promise. Ce renouveau fut toutefois maîtrisé par une mêlée bretonne qui imposa sa puissance, récupérant de multiples munitions dans l’affrontement ordonné. Kohler piégea bien la défense des Bretons à dix minutes du terme, ramenant, avec la transformation de Debrach, sa Bourgogne à cinq longueurs (17-12, 71e’) mais elle fut à nouveau renvoyée dans les cordes par Bouthier. La pénalité qu’il réussit, deux minutes plus tard, repoussa les ambassadeurs des grands crus à distance respectable. Et la mêlée de Bretagne fit en sorte que plus rien ne bouge.