A toi Dédé
Tu m’as quitté dans un sourire,
Mais je ne sais comment l’écrire,
Comment te dire ma douleur,
Le poids qui pèse sur mon cœur.
Tu viens au bout de ta souffrance,
De rencontrer la délivrance,
Et de laisser notre amitié,
Etre orpheline et sacrifiée.
Toi mon ami, toi mon grand frère,
Le confident dont je suis fier,
Je ne peux plus trouver les mots,
Qui se diluent dans mes sanglots.
Te souviens-tu de ces moments,
Quand nous étions si conquérants,
Que nous vivions notre passion,
Vrais entraîneurs en communion.
De tous ces opposants fébriles,
Jurant nous faire cracher la bile,
Mauvais perdants privés de gloire,
Déçus, vidés de leurs espoirs.
On ne craignait rien ni personne,
L’option choisie était la bonne,
A deux, nous nous sentions si forts,
Jamais de peur ou de remords.
Si nos équipes n’eurent aucun titre,
Pas de reproche à nos arbitres,
Passer si près en restant dignes,
N’était-ce pas déjà un signe.
Des heures entières à veiller tard,
A calculer jusqu’au hasard,
A déplacer assiettes ou verres,
Pour simuler nos adversaires.
A donner vie à ces ballons,
En créant nos combinaisons,
Et portés par cette jeunesse,
Unie, soudée jusqu’à l’ivresse.
Homme féru du beau rugby,
Parti jouer une autre vie,
Repose en paix sois soulagé,
J’ai ta lumière pour me guider.
J’irai courir dans tes montagnes,
En souvenir de nos campagnes,
Avec les tiens porter les cendres,
De mon grand frère au cœur si tendre.
Adieu Dédé
Tinou 18-02-2011