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Pro D2

COVID,préparation des joueurs , blessure incidence ou pas

#1

Suite a une discussion avec Olivier sur les stats des blessés en National,

pouvez vous, si vous avez de bonnes infos signalés le nombre de bléssés  cette saison 2020/2021 et la saison 2019/2020 par club.

Je serais curieux de savoir si le fait d'un long temps arrêt ( environ 5 mois) entre ces deux saisons a pu jouer ou pas sur la prépa, et la solicitation des joueurs 

« L’humilité rend invulnérable. »
– Marie von Ebner-Eschenbach

#2

En l'occurence, pas au RC Vannes. Nous avons des blessés comme tous les clubs, mais beaucoup moins que la saison passée. Mais il faut aussi noter que la préparation n'a pas été perturbée, et les pause entre bloc toutes respectées. Autre point : l'effectif, bien que moins nombreux en contrats pro, tourne beaucoup plus que les saisons précédentes. Nous avions des joueurs qui jouaient tous les matchs (Hilsenbeck, Bouthier, Leafa ...) ce n'est plus le cas, tous les joueurs quasiment jouent à un moment ou un autre, et aucun ne fait 4 ou 5 fois 80 minutes sur un bloc (même si certains presque quand même, évidemment) 

#3

Pour Rouen, je n'ai pas l'impression qu'il y ait plus de blessures qu'une saison dite "normale".

Devant très peu de blessés, et j'en suis même étonné, car en première ligne, on a eu quelques petits bobos, mais rien de bien méchant, contrairement à d'habitude (tous les piliers ont été ou sont disponibles). Seul Lucas Cazak s'est gravement blessé sur le premier et seul match de préparation, avec rupture des croisés. Après, je ne pense pas que ce soit lié à cette intersaison interminable. l'année passée, c'était Jonathan Giraud qui avait eu la même blessure...

Derrière des blessures très génantes, comme déchirures, claquages, mais encore une fois, pas plus que d'habitude....

A mon avis et en ne parlant que de Rouen, l'arrêt prolongé de l'intersaison n'a pas engendré davantage de blessures et je dirai même plus : cette coupure interminable a permis aux joueurs de se retaper et de soigner de vieilles blessures (parfois même de se faire opérer d'une blesssure non urgente, mais douloureuse). Bref, pas de hausses de blessure, et ce malgré un premier bloc de 14 matches sans aucune coupure.

Par contre, un phénomène prend de plus en plus d'ampleur et cela n'a rien à voir avec le covid, ce sont les commotions cérébrales à répétition.

En effet, les chocs sont de plus en plus violents, et même si parfois, le protocole commotion est activé pendant un match par prévention, rare sont les matches où il n'y en a pas. A Rouen, 2 joueurs risquent de mettre un terme à leur carrière "professsionnelle" à cause de commotions à répétition : W. Takaï (6-7) et Y. Domenech (9). Ils pourront peut être terminer leur carrière en fédérale 1, mais très peu probable qu'on les revoit en professionnel la saison prochaine.

Dernière modification par Tilouisdarouen (09/03/2021 12:51:35)

Un pessimiste voit la difficulté dans chaque opportunité,
Un optismiste voit l'opportunité dans chaque difficulté.

#4

bizuth56 a écrit :

En l'occurence, pas au RC Vannes. Nous avons des blessés comme tous les clubs, mais beaucoup moins que la saison passée. Mais il faut aussi noter que la préparation n'a pas été perturbée, et les pause entre bloc toutes respectées. Autre point : l'effectif, bien que moins nombreux en contrats pro, tourne beaucoup plus que les saisons précédentes. Nous avions des joueurs qui jouaient tous les matchs (Hilsenbeck, Bouthier, Leafa ...) ce n'est plus le cas, tous les joueurs quasiment jouent à un moment ou un autre, et aucun ne fait 4 ou 5 fois 80 minutes sur un bloc (même si certains presque quand même, évidemment) 

yes merci

« L’humilité rend invulnérable. »
– Marie von Ebner-Eschenbach

#5

Tilouisdarouen a écrit :

Pour Rouen, je n'ai pas l'impression qu'il y ait plus de blessures qu'une saison dite "normale".

Devant très peu de blessés, et j'en suis même étonné, car en première ligne, on a eu quelques petits bobos, mais rien de bien méchant, contrairement à d'habitude (tous les piliers ont été ou sont disponibles). Seul Lucas Cazak s'est gravement blessé sur le premier et seul match de préparation, avec rupture des croisés. Après, je ne pense pas que ce soit lié à cette intersaison interminable. l'année passée, c'était Jonathan Giraud qui avait eu la même blessure...

Derrière des blessures très génantes, comme déchirures, claquages, mais encore une fois, pas plus que d'habitude....

A mon avis et en ne parlant que de Rouen, l'arrêt prolongé de l'intersaison n'a pas engendré davantage de blessures et je dirai même plus : cette coupure interminable a permis aux joueurs de se retaper et de soigner de vieilles blessures (parfois même de se faire opérer d'une blesssure non urgente, mais douloureuse). Bref, pas de hausses de blessure, et ce malgré un premier bloc de 14 matches sans aucune coupure.

Par contre, un phénomène prend de plus en plus d'ampleur et cela n'a rien à voir avec le covid, ce sont les commotions cérébrales à répétition.

En effet, les chocs sont de plus en plus violents, et même si parfois, le protocole commotion est activé pendant un match par prévention, rare sont les matches où il n'y en a pas. A Rouen, 2 joueurs risquent de mettre un terme à leur carrière "professsionnelle" à cause de commotions à répétition : W. Takaï (6-7) et Y. Domenech (9). Ils pourront peut être terminer leur carrière en fédérale 1, mais très peu probable qu'on les revoit en professionnel la saison prochaine.

Ok merci, j'ai posé la question car nous sommes a 20 joueurs sur le carreau dont 2,3 cas chez les 3/4 pour les croisés mais bon la,ily a eu une gtosse torsion avec des joueurs sur les genoux enfin du "normal" mais pour les autres, seconde et troisiémeligne, c'est l'hécatombe,épaules,coude, etc etc

« L’humilité rend invulnérable. »
– Marie von Ebner-Eschenbach

#6

Gadget5863 a écrit :
Tilouisdarouen a écrit :

Pour Rouen, je n'ai pas l'impression qu'il y ait plus de blessures qu'une saison dite "normale".

Devant très peu de blessés, et j'en suis même étonné, car en première ligne, on a eu quelques petits bobos, mais rien de bien méchant, contrairement à d'habitude (tous les piliers ont été ou sont disponibles). Seul Lucas Cazak s'est gravement blessé sur le premier et seul match de préparation, avec rupture des croisés. Après, je ne pense pas que ce soit lié à cette intersaison interminable. l'année passée, c'était Jonathan Giraud qui avait eu la même blessure...

Derrière des blessures très génantes, comme déchirures, claquages, mais encore une fois, pas plus que d'habitude....

A mon avis et en ne parlant que de Rouen, l'arrêt prolongé de l'intersaison n'a pas engendré davantage de blessures et je dirai même plus : cette coupure interminable a permis aux joueurs de se retaper et de soigner de vieilles blessures (parfois même de se faire opérer d'une blesssure non urgente, mais douloureuse). Bref, pas de hausses de blessure, et ce malgré un premier bloc de 14 matches sans aucune coupure.

Par contre, un phénomène prend de plus en plus d'ampleur et cela n'a rien à voir avec le covid, ce sont les commotions cérébrales à répétition.

En effet, les chocs sont de plus en plus violents, et même si parfois, le protocole commotion est activé pendant un match par prévention, rare sont les matches où il n'y en a pas. A Rouen, 2 joueurs risquent de mettre un terme à leur carrière "professsionnelle" à cause de commotions à répétition : W. Takaï (6-7) et Y. Domenech (9). Ils pourront peut être terminer leur carrière en fédérale 1, mais très peu probable qu'on les revoit en professionnel la saison prochaine.

Ok merci, j'ai posé la question car nous sommes a 20 joueurs sur le carreau dont 2,3 cas chez les 3/4 pour les croisés mais bon la,ily a eu une gtosse torsion avec des joueurs sur les genoux enfin du "normal" mais pour les autres, seconde et troisiémeligne, c'est l'hécatombe,épaules,coude, etc etc

Après, les préparateurs physique ont dû, eux aussi, s'adapter et parfois modifier les prépa. Est ce que les préparateurs physique du côté de Nevers ont pris les bonnes décisions au bon moment ? La prépa a t elle été trop intense, pas suffisamment de repos et les organismes souffrent ?....Ou au contraire, les joueurs manquent de condition physique...

Cette conjoncture sanitaire oblige les clubs à s'adapter en permanence et, sans remettre en question les qualités de chacun, parfois dans l'urgence, la statégie adoptée par le club n'est pas la meilleure. Généralement, quand une équipe a beaucoup plus de bléssés que les autres équipes du même championnat, c'est qu'il faut plutôt chercher en interne. Est ce que le turn over des joueurs est respecté pour ne pas jouer en surrégime ? est ce que les joueurs sont bien préparés ? Est ce que le temps de récupération des joueurs est suffisant ? ...

Mais je ne suis pas sûr que ce soit le cas à Nevers. D'autres clubs ont des blessés en nombre important, mais certains ont un vivier important de joueurs et peuvent compter également sur de très bons espoirs pour palier à ces absences...

Un pessimiste voit la difficulté dans chaque opportunité,
Un optismiste voit l'opportunité dans chaque difficulté.

#7

Du côté d'Aurillac, on a eu pas mal de blessures longue durée, avec notamment 3 joueurs qui se sont fait les croisés en août et septembre, le pilier Lévèque, le troisième ligne Tsutkiridze et l'ailier Yabaki. On a aussi la recrue Profit qui n'a toujours pas joué car blessé à la hanche et notre pilier droit Gajion qui s'est blessé à l'épaule après seulement 5 matches. Est-ce que ces soucis sont liés au Covid, difficile à dire mais on peut imaginer un peu de maladresse sur certaines attitudes après un gros break. Sur notre première vraie opposition via un entraînement avec Clermont, on est reparti avec plusieurs blessés. 

Après, comme tout le monde, on a des soucis occasionnels, parfois musculaires, parfois suite à des coups mais pas forcément plus que d'habitude. Après, le Stade a eu la chance d'avoir un seul match reporté cette saison et donc un unique bloc rallongé entre octobre et décembre. Depuis 2021, on a la possibilité de faire souffler les organismes, contrairement à des équipes comme Aix ou surtout Mont-de-Marsan qui est lancé dans un marathon infernal.

Je rejoins assez Tilouis sur les vertus réparatrices du confinement, qui a aussi permis à des joueurs de manquer moins de matches que prévu après des blessures début 2020. Je pense aussi que ça leur a permis de retrouver pas mal de fraîcheur mentale, particulièrement pour des équipes comme nous concernées par le maintien. Après, c'est aussi aux staffs de concocter des programmes physiques et techniques pour éviter un maximum de bobos.

En bref, je dirais que si incidence il y a eu, elle n'était probablement pas énorme d'un point de vue collectif, en tout cas pour les équipes avec un calendrier relativement bien préservé. Ce n'est qu'un avis de profane, attention 

Et Tilouis, fais une croix sur les 4 points ce week-end, vous rentrerez bredouilles du Cantal wink

#8

jokerdeluxe a écrit :

Du côté d'Aurillac, on a eu pas mal de blessures longue durée, avec notamment 3 joueurs qui se sont fait les croisés en août et septembre, le pilier Lévèque, le troisième ligne Tsutkiridze et l'ailier Yabaki. On a aussi la recrue Profit qui n'a toujours pas joué car blessé à la hanche et notre pilier droit Gajion qui s'est blessé à l'épaule après seulement 5 matches. Est-ce que ces soucis sont liés au Covid, difficile à dire mais on peut imaginer un peu de maladresse sur certaines attitudes après un gros break. Sur notre première vraie opposition via un entraînement avec Clermont, on est reparti avec plusieurs blessés. 

Après, comme tout le monde, on a des soucis occasionnels, parfois musculaires, parfois suite à des coups mais pas forcément plus que d'habitude. Après, le Stade a eu la chance d'avoir un seul match reporté cette saison et donc un unique bloc rallongé entre octobre et décembre. Depuis 2021, on a la possibilité de faire souffler les organismes, contrairement à des équipes comme Aix ou surtout Mont-de-Marsan qui est lancé dans un marathon infernal.

Je rejoins assez Tilouis sur les vertus réparatrices du confinement, qui a aussi permis à des joueurs de manquer moins de matches que prévu après des blessures début 2020. Je pense aussi que ça leur a permis de retrouver pas mal de fraîcheur mentale, particulièrement pour des équipes comme nous concernées par le maintien. Après, c'est aussi aux staffs de concocter des programmes physiques et techniques pour éviter un maximum de bobos.

En bref, je dirais que si incidence il y a eu, elle n'était probablement pas énorme d'un point de vue collectif, en tout cas pour les équipes avec un calendrier relativement bien préservé. Ce n'est qu'un avis de profane, attention 

Et Tilouis, fais une croix sur les 4 points ce week-end, vous rentrerez bredouilles du Cantal wink

yes merci du retour

« L’humilité rend invulnérable. »
– Marie von Ebner-Eschenbach

#9

jokerdeluxe a écrit :

Du côté d'Aurillac, on a eu pas mal de blessures longue durée, avec notamment 3 joueurs qui se sont fait les croisés en août et septembre, le pilier Lévèque, le troisième ligne Tsutkiridze et l'ailier Yabaki. On a aussi la recrue Profit qui n'a toujours pas joué car blessé à la hanche et notre pilier droit Gajion qui s'est blessé à l'épaule après seulement 5 matches. Est-ce que ces soucis sont liés au Covid, difficile à dire mais on peut imaginer un peu de maladresse sur certaines attitudes après un gros break. Sur notre première vraie opposition via un entraînement avec Clermont, on est reparti avec plusieurs blessés. 

Après, comme tout le monde, on a des soucis occasionnels, parfois musculaires, parfois suite à des coups mais pas forcément plus que d'habitude. Après, le Stade a eu la chance d'avoir un seul match reporté cette saison et donc un unique bloc rallongé entre octobre et décembre. Depuis 2021, on a la possibilité de faire souffler les organismes, contrairement à des équipes comme Aix ou surtout Mont-de-Marsan qui est lancé dans un marathon infernal.

Je rejoins assez Tilouis sur les vertus réparatrices du confinement, qui a aussi permis à des joueurs de manquer moins de matches que prévu après des blessures début 2020. Je pense aussi que ça leur a permis de retrouver pas mal de fraîcheur mentale, particulièrement pour des équipes comme nous concernées par le maintien. Après, c'est aussi aux staffs de concocter des programmes physiques et techniques pour éviter un maximum de bobos.

En bref, je dirais que si incidence il y a eu, elle n'était probablement pas énorme d'un point de vue collectif, en tout cas pour les équipes avec un calendrier relativement bien préservé. Ce n'est qu'un avis de profane, attention 

Et Tilouis, fais une croix sur les 4 points ce week-end, vous rentrerez bredouilles du Cantal wink

Haaaa!!! Je vous le souhaite, le stade est une équipe que j'apprécie beaucoup. Ecoute, je vais essayer de les raisonner, mais en ce moment, ils sont déchaînés... Je vais voir ce que je peux faire.

Un pessimiste voit la difficulté dans chaque opportunité,
Un optismiste voit l'opportunité dans chaque difficulté.

#10

Bonjour,

J'ai un pote qui est prépa dans un gros club du Top14. Il y a une paire d'années, je lui ai posé la question : "Qu'est-ce qui diffenricie fondamentalement sur la dimension physique les mecs de l'hémisphère Sud des mecs de chez nous ?".

Il m'a répondu ce que suit.

1/ L'implication et maitrîse/compréhension des choses, des enjeux  dans cadre de la préparation INDIVIDUELLE et plus particulièrement en période de coupure. Les mecs savent gérer ça parce qu'on le leur a appris depuis tt jeunes mais aussi parce que leurs saisons sont calibrées pour ça. Un break de trois mois ils savent quoi en faire et ils mettent toute la rigueur nécessaire dans l'application de programmes, de protocoles le plus souvent personnalisés. Bref, les mecs ont une culture de la préparation individuelle préalable à la prépa collective un peu plus ancrée que chez nous. Il n'a cependant pas omis de me préciser  que souvent, au bout d'une paire de saisons nombre d'entre-eux cèdent aux modes de vie "à la Française" en relâchant un peu le truc avec mm cause, mms effets, à l'inverse que de plus en plus de Nationaux par mimétisme mettent plus de rigueur dans le travail perso...

Si je parle de ça, c'est parce que dans l'absolu, un long break (en l'occurence forçé Covid oblige) devrait, si bien géré être plutôt générateur de moins de blessures que de plus de blessures non ?

2/ La gestion/compréhension des enjeux de la petite pathologie. Ceux de l'hémisphère Sud, a la moindre petite alerte aussi minime soit-elle; ils s'en ouvrent spontanément et naturellement au personnel compétent. C'est un peu moins vrai chez les Nationaux quand nombre de mecs taisent le "petit Bobo" (ou ce qu'ils estiment comme tel) parce qu'on est encore parfois dans le dogme de la virilité du Rugbyman qui ne doit pas se plaindre (parfois aussi le truc de "ne pas perdre sa place"). Certaines grosses pathos (notamment ligamentaires) sont c'est vrai souvent la conséquence d'un accident de jeu mais pas toujours. C'est parfois la conséquence de réaction en chaine ou en cascade de petites pathos antérieures négligées parce qu'estimées comme insignifiantes ou jugées comme pas ou peu-handicapantes donc non traitées.

Si je parle de ça, c'est plus général mais met en lumière que le principe de prévention et de préservation du corps n'est pas encore ancré à 100% dans les esprits même si les choses tendent à s'améliorer. D'ailleurs, à ce propos, mm les prépas ont avançé substantiellement dans leur philosophie. Il y a une dizaine d'années l'objectif était de viser "toujours plus de préparation (on pourrait presque substituer le terme physique à préparation !)" désormais les choses sont plus orientées vers "toujours améliorer la préparation en personnalisant tant que faire se peut l'affaire".

Après, limiter le nombre de blessures à travers le seul prisme de la prépa montre aussi ses limites...Parce que plus les mecs sont préparés = plus les matchs sont rythmés, les temps de jeu rallongés, le nombre de collisions multiplié etc...Pour réduire drastiquement les blessures la dimension règlementaire est à mon avis un levier autrement plus efficace à activer. Ceci dit, faut savoir ce que l'on veut...Du Show ou du moins chaud...

#11

MARCFANXV a écrit :

Bonjour,

J'ai un pote qui est prépa dans un gros club du Top14. Il y a une paire d'années, je lui ai posé la question : "Qu'est-ce qui diffenricie fondamentalement sur la dimension physique les mecs de l'hémisphère Sud des mecs de chez nous ?".

Il m'a répondu ce que suit.

1/ L'implication et maitrîse/compréhension des choses, des enjeux  dans cadre de la préparation INDIVIDUELLE et plus particulièrement en période de coupure. Les mecs savent gérer ça parce qu'on le leur a appris depuis tt jeunes mais aussi parce que leurs saisons sont calibrées pour ça. Un break de trois mois ils savent quoi en faire et ils mettent toute la rigueur nécessaire dans l'application de programmes, de protocoles le plus souvent personnalisés. Bref, les mecs ont une culture de la préparation individuelle préalable à la prépa collective un peu plus ancrée que chez nous. Il n'a cependant pas omis de me préciser  que souvent, au bout d'une paire de saisons nombre d'entre-eux cèdent aux modes de vie "à la Française" en relâchant un peu le truc avec mm cause, mms effets, à l'inverse que de plus en plus de Nationaux par mimétisme mettent plus de rigueur dans le travail perso...

Si je parle de ça, c'est parce que dans l'absolu, un long break (en l'occurence forçé Covid oblige) devrait, si bien géré être plutôt générateur de moins de blessures que de plus de blessures non ?

2/ La gestion/compréhension des enjeux de la petite pathologie. Ceux de l'hémisphère Sud, a la moindre petite alerte aussi minime soit-elle; ils s'en ouvrent spontanément et naturellement au personnel compétent. C'est un peu moins vrai chez les Nationaux quand nombre de mecs taisent le "petit Bobo" (ou ce qu'ils estiment comme tel) parce qu'on est encore parfois dans le dogme de la virilité du Rugbyman qui ne doit pas se plaindre (parfois aussi le truc de "ne pas perdre sa place"). Certaines grosses pathos (notamment ligamentaires) sont c'est vrai souvent la conséquence d'un accident de jeu mais pas toujours. C'est parfois la conséquence de réaction en chaine ou en cascade de petites pathos antérieures négligées parce qu'estimées comme insignifiantes ou jugées comme pas ou peu-handicapantes donc non traitées.

Si je parle de ça, c'est plus général mais met en lumière que le principe de prévention et de préservation du corps n'est pas encore ancré à 100% dans les esprits même si les choses tendent à s'améliorer. D'ailleurs, à ce propos, mm les prépas ont avançé substantiellement dans leur philosophie. Il y a une dizaine d'années l'objectif était de viser "toujours plus de préparation (on pourrait presque substituer le terme physique à préparation !)" désormais les choses sont plus orientées vers "toujours améliorer la préparation en personnalisant tant que faire se peut l'affaire".

Après, limiter le nombre de blessures à travers le seul prisme de la prépa montre aussi ses limites...Parce que plus les mecs sont préparés = plus les matchs sont rythmés, les temps de jeu rallongés, le nombre de collisions multiplié etc...Pour réduire drastiquement les blessures la dimension règlementaire est à mon avis un levier autrement plus efficace à activer. Ceci dit, faut savoir ce que l'on veut...Du Show ou du moins chaud...

C'est un peu ce que m'ont expliqué nos "prépas", ils dosent de plus en plus et l'adaptation à l'"individu" et devenu une priorité et c'est entréé dans les moeurs.

Merci de ces infos  yes

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– Marie von Ebner-Eschenbach

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