Où vas-tu de ce pas ? C’est quand tu ranges en fin de saison tes crampons dans leur boite, que tu plies tes maillots d’entrainements, c’est le moment de revivre tes belles journées passés un ballon à la main. Je tenais à vous parler de ce club qui m’a accueillis 4 saisons et qui glisse vers un triste avenir. Je vous parle de ce coin d’Ile de France, à quelques pas du périphérique où un club a dressé ces couleurs noires et blanches. Ses hommes qui ont construit ce club ont reçu tant de jeunes issus de tous les horizons de France, de Navarre et d’ailleurs. J’y ai découvert toutes les catégories sociales, je me rappelle encore les chants des spectateurs dans la petite tribune à l’abri du vent et leurs encouragements chaque dimanche, et décuplés lors des phases finales. Cette histoire commune a beaucoup de berceaux du rugby francilien qui doit pour exister redorer son identité et marquer sa différence. J’ai eu la chance de découvrir en septembre 2003 cet entraineur Corréziens qui m’a offert l’esprit de partage et le goût du dépassement extrême. Je pense qu’il avait appris ça pendant les 20 années passées au club. Comment aurions nous pu lever un bouclier en fin de saison alors que notre groupe était constitué de tant de mecs différents ? Qui a eu l’audace de croire en nous et de s’appuyer sur notre cœur et non sur notre CV ? Mon cher Thierry, tu nous as fait grandir et tu nous as amené vers le graal qu’on n’osait jamais prononcer. Dis moi, depuis combien de temps tu portes nos couleurs et combiens de joueurs tu as vu grandir ? Combien en as-tu vu partir ? Aujourd’hui on t’a remercié, pas de la façon dont j’aurais aimé qu’on le fasse. Tu sais tout le travail que tu as accompli et ton palmarès n’a pas besoin d’être discuté. C’est la manière qui me gêne. Gégenne, où vas-tu de ce pas ? Ton parcours était exemplaire, tu brillais en Ile de France, ta réputation n’était plus à faire, tu avais le respect ? Et maintenant, qu’est ce que tu construis ? Où est ce temps où tu portais les couleurs de ta ville ? Avec mon regard extérieur je vois des saisons qui se suivent et qui te tirent vers le fond de la fédérale, 1 d’abord puis 2. Et demain, qui marchera à tes côtés ? Dirigeant de Gégenne, je regrette ce temps où nous étions les samedis en famille autour du barbecue et je tiens à te prévenir qu’on a marqué notre nom sur les murs du club house. C’est notre histoire que tu as entre les mains, ne la gâche pas. Je tiens à alerter les lecteurs de ce que tu casses et de ce que tu oublies ? Rappelle-toi de ce qui t’a attiré à la Direction du Club et n’oublie pas que le CSMG a été construit doucement avec le cœur des hommes. Prends garde seulement à ne pas te tromper dans tes choix, ces choix qui ont laissé nos amis Doumé, Doudou, Tutu et tant d’autres au bord du chemin. Aujourd’hui je ne crois pas que tu te bâtes pour l’identité des Noirs et Blancs, et je suis triste d’en prendre conscience. Ecoute encore ce chant : « Allez Gégenne tes supporters sont là » mais où sont les Dirigeants. Yaya PENETRO CSMG de 2003 à 2007 Champions de Fédérales 2B en 2003/04 Champions de Fédérale 2 en 2004/05