Ce weekend, se jouait la dernière journée de la phase de qualification de Fédérale. Il y a les heureux et les déçus. Ainsi, dans un championnat qui a perdu une certaine valeur sportive depuis la création des divisions nationales et le fait d'être le cinquième niveau de championnat au lieu du troisième il y a 5 ans, les clubs relégués peuvent se dire qu'il y avait mieux à faire.
Les relégués sportifs en Fédérale 2
En poule 2, Villefranche sur Saône pourra s'en vouloir d'avoir été sanctionné de 4 points, ce qui aurait pu maintenir le club dans la division. Néanmoins, il accompagnera Nantua en division inférieure.
En poule 3, Lavaur et Castelnaudary redescendent d'un cran. Pour Lavaur, c'est la fin de l'âge d'or du club qui avait pu côtoyer les sommets il y a encore quelques années.
Dans la poule 4, 2 promus retournent en Fédérale 2 : 4 cantons et Castillon la Bataille.
L'affaire du weekend : Chartres en Fédérale 2
Dans la poule 1, les dossiers ne sont pas en reste. Cognac avait annoncé être rétrogradé administrativement en Fédérale 2, ce qui repêchait Beauvais.
Néanmoins, des messages ont commencé à arriver sur rugbyfederal, publics et privés depuis plusieurs semaines, messages qui faisaient état d'un autre club rétrogradé. Le nom de Chartres revenait assez souvent.
Ne pouvant avoir l'information officielle, nous ne pouvions donc pas en parler ouvertement. La rumeur a enflé ce weekend et donc nous avions la certitude que Chartres serait rétrogradé.
Pour nous, cela signifiait que Courbevoie jouerait la phase finale contre Peyrehorade. Nous le publions sur le forum et les réseaux sociaux.
Un ami joueur du club de Courbevoie m'a donc appelé. Ils étaient dans le bus et donc agréablement surpris de pouvoir faire potentiellement un autre match.
L'information fût confirmée dans la soirée.
Ce qui n'est pas normal
Ce qui n'est pas normal dans cette affaire, c'est que le club de Chartres, à l'instar de Cognac, savait depuis plusieurs semaines qu'il était rétrogradé. Ayant travaillé à la fédération, je connais un peu le système et les salariés ou bénévoles ne se réveillent pas un matin en se disant : tiens, on va rétrograder un club aujourd'hui.
Non, ce n'est pas comme cela que ça se passe et comme par hasard, les langues se sont déliées et nous savons aujourd'hui que le club connaissait sa situation depuis longtemps.
En fait, la FFR informe les clubs mais ne communique pas sur les sanctions, peut être par souci de ne pas mettre les dirigeants dans l'embarras. Ok, pourquoi pas. Mais quid des clubs qui ont joué le jeu et qui peuvent se retrouver qualifiés ? Pourquoi, le club de Courbevoie n'a pas été prévenu avenant et surtout, pourquoi les clubs de la poule ne sont pas mis au courant.
Prenons l'exemple de Issoire. Ils terminent troisièmes à 17h00. Ils avaient surement anticipé et pris les informations sur Nafarroa, Oloron ou Lourdes.
A 19h00, ils se retrouvent deuxièmes et exempts de barrages.
Les dirigeants fédéraux devraient faire comme dans le passé. Les clubs étaient prévenus et cela était publié sur le site de la FFR. Après, qu'il y ait les recours en appel, au CNOSF ou au Tribunal Administratif, pourquoi pas.
Mais au lieu de protéger les clubs qui enfreignent les règles, respectons les clubs qui jouent le jeu. Chartres revendique une vérité sportive, mais est-ce que Chartres aurait terminé à la première place avec moins de moyens financiers qui devaient servir à autre chose. On n'en saura rien, mais on peut imaginer que l'équipe aurait été moins forte.