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Attention : retrouvez les sujets de vos équipes préférées dans le forum clubs.
Nous allons faire évoluer les forums jusqu'au mois de septembre afin de les rendre plus interactifs.
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Je poste ce sujet ici, mais il pourrait être mis aussi ailleurs.
Depuis de nombreuses années le sujet revient de la cause des déboires financiers de nombreux clubs de rugby. Parmi les causes citées et les plus débattues :
Ces deux phénomènes fautifs s’ajoutent à la cause naturelle des descentes de division qui posent aux dirigeants des difficultés d’adaptation budgétaire.
Mais il existe une autre cause, jamais mise en avant, qui explique d’autres cas de difficultés, et sans doute contribue à fragiliser l’ensemble des divisions. La course à l’armement ne doit pas en effet être regardée comme le propre des clubs et des dirigeants ambitieux. Ceux-là ne sont pas si nombreux qu’on semble le penser, même si les dégâts qu’ils occasionnent sont lorsqu’ils surviennent catastrophiques.
La course à l’armement est plus généralisée, et le plus souvent motivée non par le désir de briller plus haut que son niveau, mais de…se maintenir.
Or le maintien dans une division est un paramètre majeur dans la construction pérenne d’un club, construit sur le temps. Malheureusement les équipes (et notamment les équipes amateurs) ont été massacrées et le sont encore par un taux de rotation beaucoup plus élevé que celui des équipes professionnelles. Par taux de rotation nous entendons évidemment le nombre d’équipes reléguées par rapport au nombre d’équipes participantes.
Le tableau ci-dessous détaille la situation par division, avec un rappel de ce qui était en place à l’époque précédent les grands chamboulements pré professionnalisation (mélange groupe A et B, A1 A2, etc…)
Pour chaque division lorsqu’il y a accès match nous calculons les 2 ratios selon que l’équipe le gagne ou le perd.
Le constat est limpide, d’une rotation de 1 sur 8 dans les années classiques, l’on est passé à 1 sur 5 à l’ère CAMOU, ratio qui se poursuit encore aujourd’hui pour la fédérale 3.
Les actuelles fédérales 1 et 2 ainsi que la Nationale 2 sont actuellement à un ratio de 1 sur 6.
Et l’on peut comparer avec le sort réservé aux équipes pro : 1 sur 7 pour la Nat 1 et le top 14 et 1 sur 8 pour la proD2.
Pour amplifier l’avantage donné aux équipes pro l’on a été jusqu’à inventer les accès match, qui au cours des 3 dernières saisons ont vu 5 rencontres disputées, 4 remportées par l’équipe du niveau supérieure (S), et 1 par l’équipe de niveau inférieur (I), selon tableau ci-dessous :
Soit un taux de victoire de 80% pour les équipes du niveau supérieur.
Il en résulte que le taux de rotation devient : 1 sur 14 pour le top14 et la Nat 1, et de 1 sur 16 pour la pro D2. On glisse rapidement vers la formule suicidaire des ligues fermées. Mais aussi c’est la disparité de traitement entre les divisions qui interpelle. Passer de 1 sur 16 pour la pro D2 à 1 sur 5 pour la fédérale 3 … comment l’expliquer ?????? Qu’est-ce qui justifie cette différence de traitement ?
Deux questions sont donc posées :
Sur cette deuxième question il n’y a pas de raisons valables. Tous les clubs ont les mêmes besoins. Même les plus petits. Ils ont aussi le droit au respect.
La création des accès match est une hypocrisie criante, prélude sans doute à un nouveau glissement vers les fameuses ligues fermées.
A l’approche des périodes d’élections il serait intéressant de connaître les avis des candidats sur cette question, et sur la nécessité d’harmoniser ce ratio. Si l’on nous dit que le taux de 1 sur 8 pour la pro D2 est le bon (c’est le meilleur aujourd’hui) alors il faut l’utiliser pour toutes les divisions, ou à minima s’imposer la règle suivante : l’écart de taux entre les divisions ne peut dépasser 1 (c-à-d si le taux retenu le plus intéressant est 8, le plus strict devrait être de 7). Et cela bien évidemment en faisant disparaître les accès match.
Sinon, mon point de vue perso : 1 sur 8, comme à l’époque historique donne une possibilité aux équipes de construire dans la durée, les poules de 14 pouvant avoir 1 sur 7. Le nombre d’équipes de la division pour les autres niveaux importe peu car on peut organiser une phase de play-down pour les équipes en balance pendant que les meilleures jouent la phase finale et que les autres équipes n’ont plus rien à faire dès le mois d’avril.