MARCFANXV a écrit :
Ce qu'il y a, c'est qu'avec le drame qui entrainât le décès du jeune Aurillacois, la question sécuritaire est venue sur le devant de la scène et c'est tant mieux.
Souhaitant que le débat qui fait rage bien au-delà du strict sérail Rugbystique contribue à activer toutes les pistes qui pourraient contribuer à rendre la pratique moins pathogène, nous évite au maximum (le zéro risque n'existant pas) de revivre pareille situation.
Après, gare à ne pas se tromper de combat ou d'envisager cette lutte sous l'angle exclusif du placage à proprement parler ! Le paradoxe est que Louis Frajkowski (s'il est prouvé que les choses sont directement corrélées...Mais on peut qd-mm le supposer.) est décédé consécutivement à un plaquage tout ce qu'il y a de plus réglementaire, mieux, qui rentrerait potentiellement dans le cadre d'évolutions réglementaires (type abaissement à la poitrine voire à mi-thorax) que nombreux (dont je fais partie) appellent de leurs voeux...
Ce que je veux dire, c'est que le spectre des pistes à envisager pour amener plus de quiétude sur le pré est autrement plus vaste que la stricte situation plaqueur/plaqué. C'est important, mais pas l'unique situation empreinte de dangerosité loin s'en faut...C'est une philosophie générale qu'il convient de chercher à faire évoluer en agissant sur une multitude de leviers réglementaires et pas exclusivement sur le placage (dont la définition somme-toute assez simple soit-dit en passant, ne devrait pas porter à interprétation...ni par le supporter lambda, ni par le corps arbitral..).
Au-delà du placage, c'est la multiplicité des chocs inutiles, illegitimes, inappropriés, souvent illégaux qui gangrainent notres sport...Ces impacts qui n'ont pas pour vaocation une conquête ou protection du ballon...Juste impacter pour impacter "l'adversaire en gardera toujours qq chose" ! Sur l'aspect commotions, il est prouvé que c'est essentiellement le syndome du 2ème choc qui peut s'avérer létal. Je voudrais voir notre jeu débarassé de cette épaule qui vient impacter l'adversaire pris dans la nasse du ruck sans autre but que faire mal (certainement pas conquérir le ballon), de ce coude en avant qui n'a d'autre vocation que d'ètre massue (certainement pas un apport technique pour faire vivre la gonfle), de ce genou qui vient punir l'adversaire d'avoir eu l'outrecuidance d'avoir marqué un essai etc...Ce n'est qu'un petit echantillon mais cette litanie d'impacts "Pour l'impact, rien que pour l'impact !" ont des conséquences directes et indirectes sur le jeu tel que produit...Les conséquences directes sont que ces chocs inutiles répétés fragilisent les organismes, font le lit des "sur-pathologies", contribuent à faire perdre en lucidité (le principe du KO), que le joueur se trouve prisonnier dans un système de surenchère de "Celui qui démolira à qui mieux-mieux". Les conséquences indirectes sont que le joueur se prépare "En conséquences"...C'est un cercle vicieux. "Tu m'impactes", "Je t'impacte"...Je fais de la viande pour t'impacter plus fort, il fait encore plus de viande pour m'impacter encore plus fort....In-fine, le pré-requis pour jouer au Rugby : C'est d'avoir puis de s'acheter encore plus de la viande ! Le reste, tout le reste passe au second plan !!!!
Je pense qu'en débarassant le Rugby de toute une série de situations qui tiennent plus du démolissage en rêgle que de la notion de combat dans l'acception noble du terme, en appliquant strictement les règlements en vigueur en en amenant qqs évolutions on peut assez rapidement revenir à une philosophie, un esprit propice à diminuer de façon drastique les grosses blessures sans pour autant renier l'ADN de ce jeu.