Allez va, je vous le met avant que quelqu'un ne le fasse à ma place. La chronique rUSIgby du jour. Normalement c'est le mercredi, mais on fait en fonction du temps qu'on a.
Mesdames, mesdemoiselles, vous me connaissez, je suis quelqu’un de raisonnable, de fiable, d'objectif et surtout d’une honnêteté sans failles. Donc, ce qui va suivre est la stricte vérité. Que vous ayez du mal à croire vos chéris, je peux le comprendre. C’est pour ça que je vais prendre exceptionnellement leur défense. En effet dimanche soir, votre amoureux, qu’il soit joueur, entraineur ou dirigeant est rentré à la turne à une heure pas très raisonnable. Peut-être sentait-il même quelque peu l’alcool. Je ne sais pas ce qu’il vous a raconté pour justifier un tel retard, mais moi, qui ait vécu l’aventure de ce soir-là en direct et quasiment en immersion, je vais vous expliquer ce qu’il s’est réellement passé et de façon chronologique. Vous pouvez et devez me croire.
Les joueurs sont partis d’Issoire aux alentours de 10h30 pour arriver sur les coups de midi à Ussel.
Repas d’avant match, petite ballade, patati patata, match, défaite mais victoire quand même, félicitations, embrassades, photos, interviews, douches. Aux alentours de 19h30, les joueurs ne souhaitaient plus qu’une chose, rentrer chez eux, vous retrouver et se poser dans le canapé auprès de vous pour une soirée romantique voire plus. Nous nous sommes donc tous dirigés vers le car afin de rentrer le plus rapidement possible. Et là, c’est le drame ! Le chauffeur refuse de nous ouvrir la porte. On insiste : rien ! Obligé d’appeler les grandes instances. Dany et Jicey Robin viennent à notre secours et tentent des négociations avec le chauffeur. Lui, ne veut rien savoir. Il met en avant la réglementation, le code du travail, les histoires d’amplitudes horaires auxquelles personnes ne comprend rien, et finit par nous expliquer que le bus ne peut légalement pas repartir avant minuit. Les deux Robin s’inclinent, ils savent que leur chauffeur est dans son bon droit. Claude, le président est atterré, le maire effondré, les joueurs désespérés, un dirigeant pleure (je crois que c’était Gilles Gladel). Tout le monde voulait tant rentrer vite à Issoire. Le maire, qui connait du monde, appelle le député, qui lui-même averti le préfet. Mais impossible. Duralex sed lex. Ce n’est pas une marque de préservatif, ça veut juste dire « la loi est dure mais c’est la loi » en latin. Il faut donc se résoudre à renoncer. Le capitaine, un des seuls à rester serein malgré la gravité de la situation, pense qu’il est plus sage de retourner du côté de la buvette locale et de garder la tête haute. C’est donc la mort dans l’âme que nous nous sommes rendus là ou l’alcool coulait à flot, et, par politesse et peut être aussi par désespoir, certains ont fait honneur à l’USI. Certes nous étions quasiment pris en otage, mais quitte à être bloqué dans cette ville de Haute Corrèze autant en profiter pour refaire le match, en attendant minuit et le retour tant attendu dans notre ville préférée. Voilà, mesdames et mesdemoiselles comment s’est passé ce douloureux moment dont, vos esprits mal intentionnés avaient imaginés tout autre. Au lieu de lui faire la gueule, consolez votre homme, qui, bien malgré lui, a passé une soirée difficile et frustrante. Et si vous avez le cœur solide, si vous êtes de la famille des guerrières, vous pouvez regarder la photo qui témoigne de ce moment compliqué. Par contre si vous faites partie de ces cœurs sensibles qu’un rien fait pleurer, détournez votre regard. Voir ces valeureux joueurs pris en otage je ne sais ou, est vraiment à la limite du soutenable.