Codorniou et Grill : le vide absolu

Les élections sont dans 4 mois et pas un programme

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Entre l'autosatisfaction de l'un et les déclarations creuses de l'autre, les deux candidats me font regretter Pierre Salviac et sa licence perdue.

Nous sommes au mois de juin et il y a 8 ans, le programme de Bernard Laporte était déjà diffusé et l'on pouvait parler d'un vrai programme. Chaque point était identifié et une solution était proposée. 

Aujourd'hui, ça ressemble au livre de la jungle avec le “faites moi confiansssssse”, je suis l'homme de la situation. Sauf qu'à défaut de Kaa, on a plutôt flèche bleu, le ferpent le plus rapide de l'oueft !

Florian Grill : doucettement, mais surement

Commençons par le candidat sortant, le président par intérim comme l'aime le rappeler le petite prince. Ces derniers mois, il n'a eu de cesse de vouloir enterrer les restes de la gouvernance Laporte. Des dettes, des ajustements absurdes et des mesurettes qui n'auront aucun effet.

La dette, on ne sait pas quoi en penser. Il dit 19 millions, les pro-Laporte parlent de bénéfices, en fait les calculatrices sont différentes selon le parti pris.

Les mesurettes. Bon déjà, Florian Grill a inventé les champions de France des mauvais en rajoutant 3 titres aux séries régionales pour les clubs du ventre mou. Remarque, ça a l'air d'être un bel hommage à son nouveau meilleur ami : Christian Dullin. 

Cela démontre bien le fait de vouloir faire plaisir, et encore je ne sais pas à qui, sans vraiment effectuer de réforme. Normal, on est en année d'élection, on ne prend pas de risque. Malgré cela, on a toujours un problème crucial : le manque de combattants en Régionale 3 et toujours pas d'idée pour renforcer la base de la pyramide. Le challenge est là.

Ensuite, la Fédération a communiqué sur le financement des infrastructures. Là, je dois dire que je coince un peu beaucoup`. Le rugby va payer pour améliorer des infrastructures dont la plupart des clubs ne sont pas propriétaires et partagent surement les installations avec d'autres sports. Je ne dis pas qu'il ne faut rien faire, je dis simplement que ce n'est pas au rugby de financer cela, mais à la territorialité.  

Didier Codorniou joue du biniou

Passons maintenant au challenger. Didier Codorniou, politicien à la communication politicienne qui s'est lancé dans l'arène. Sa première action a été d'envoyer un questionnaire aux clubs, du style : c'est quoi le problème ? Compliqué de se présenter à la Fédération sans avoir pris les informations auprès des clubs.

Depuis, il n'y a que figures de style, tentative de légitimité en affichant sa légion d'honneur, son parcours, bien sur ses exploits sportifs, mais à part ça : rien. Le pire, c'est que les Laportistes y voient une opportunité, mais en aucun cas ne l'ont aidé à travailler son projet en amont. Les élections sont en octobre et les clubs ont besoin de savoir sur quoi ils peuvent compter. 

Malheureusement, dans les deux cas, nous allons avoir des effets d'annonce. D'ailleurs, c'est ce qui a fait perdre Pierre Camou en 2016. Nous allons faire ci, nous allons faire ça. Le problème c'est que tout le monde parle du quoi, mais personne ne parle du comment. Bernard Laporte l'avait fait avec ses 44 points. Mais quand on sait qui était derrière le programme (coucou mon poto du Var), on peut comprendre pourquoi cela a convaincu 55% des clubs.

En fait, l'élection va tourner encore une fois autour de Bernard Laporte. Il y a les clubs acquis à la cause de Bernard qui voteront pour Codorniou et ceux acquis à la cause de Florian qui voteront pour lui. Après, il y a aussi les clubs qui vont s'intéresser au programme, mais là, on est dans un flou gaussien très prononcé.

Alors, quand vous serez arrivés à cette ligne, nous vous remettons notre état des lieux du rugby Français avec du Quoi qui cloche et du Comment on y fait comme ils disent à Lyon :

Révolutionner le rugby

Mais êtes-vous prêts à changer ?