Le rugby sans libre arbitre

La France ne sera jamais championne du monde

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L'histoire me fut contée par un ami qui avait eu la chance de croiser la route d'un arbitre international assez roublard dont nous tairons le nom mais qui aurait pu vendre des télés et des frigos. 

Ce personnage haut en couleur expliqua qu'un arbitre pouvait très bien influencer le résultat d'un match. En première mi-temps, il reste équitable dans ces choix, histoire de noyer le bébé avec l'eau du bain des poissons. Puis, on arrive vers la soixantième minute. Là, d'un seul coup, des choix bien orientés permettent d'avantager une équipe. Si celle-ci en profite, il suffit ensuite d'équilibrer la chose avec des pénalités sans enjeux pour les perdants. 

Une longue histoire d'arbitrages épidermiques

Les arbitres dans le rugby ont toujours connu des réactions épidermiques de la part des spectateurs, des joueurs et même des dirigeants. Le 1er janvier 1913, lors du match France-Ecosse, la police montée charge des spectateurs qui voulaient s'en prendre à l'arbitre. L'Ecosse refusera de rencontrer la France l'année suivante. 

La France n'est pas et n'a jamais été dans les petits papiers des dirigeants Anglo-saxons. Dans les années 30, elle est exclue du tournoi des 5 nations, accusée de professionnalisme.  

Cela ne s'arrête pas là, on ne va pas refaire toute l'histoire, mais il est intéressant de voir que si vous êtes tout sauf latin, les passe-droits, les arbitrages étranges qui vous arrangent, les sanctions clémentes sont souvent de rigueur. 

1995, dopage, empoisonnement et arbitre coquin

Philippe Saint-André a expliqué le scandale Sud-Africain en 1995 et le fait que la demi-finale ne devait pas se jouer pour cause d'intempéries, qualifiant la France car l'Afrique du Sud avait un carton rouge dans la besace. Que s'est-il passé ? On a joué le match avec un arbitrage maison qui a envoyé les dopés Sud-Africains en finale contre les Allblacks, eux-mêmes empoisonnés la veille du match. Et oui, il fallait écrire une belle histoire après avoir banni les Springboks de la scène internationale et récompenser la ferveur autour de Nelson Mandela.

Parlons aussi de 2011 et de Craig Joubert qui a totalement oublié que Richie McCaw était sur le terrain. Un essai entaché d'une obstruction qui donne l'avantage face à des Français qui les concassaient. Là aussi, il fallait écrire une jolie histoire. Vous imaginez une bande de crevards champions du monde, ayant pris l'eau contre les Allblacks au premier match, perdant contre les Tonga. Ces Français qui se sont faits battre aussi par les Italiens 6 mois auparavant. Non mais avez-vous vu la gueule potentielle des champions du monde pour faire la promotion du rugby à travers le monde ?

2023, vengeance, crainte et suprématie en jeu

Et 2023 alors ? Quelle en est la raison ? Vous en avez au moins deux. La première pourrait être liée à l'obtention de la coupe du monde par la France. Rappelons les faits. L'organisation de la coupe du monde est promise aux Sud-africains. 

Sauf que Bernard Laporte va réaliser un coup en allant chercher les voix des petites nations. Ce qui n'était que traditionnellement qu'un vote acquis se transforme en une fronde qui fait basculer le désir de World Rugby en humiliation. Et là, que se passe-t-il ? Le match d'ouverture confirme que les Français sont les favoris. Ils tapent les Allblacks, invaincus en phase de poule jusque là. 

Imaginez la tête de Bill Beaumont, l'Anglais. Imaginez les Allblacks se retrouver contre la France en finale ? Même punition ? Non, non, il faut une belle histoire à raconter au monde entier. Ce sera les Allblacks contre les Sud-Africains pour la suprématie du rugby mondial avec bien sûr une victoire des gentils Néo-Zélandais contre les violents Sud-Africains. Voilà l'histoire qui est en train de s'écrire. 

Pour survivre, le rugby doit avoir de beaux champions, pas les Français arrogants, même pas les Anglais que tout le monde déteste. Non le développement du rugby passe par sa majesté Kiwi 1er.

La deuxième raison pourrait directement venir de l'arbitre, Néo-zélandais qui voit là aussi la possibilité de faire passer une équipe à la portée des Allblacks avec une victoire 35-20 il y a à peine 3 mois, alors que cette même équipe n'arrive plus à battre les Français. Bref toutes les raisons sont bonnes. 

3 mois de fumisterie globalisée

Alors, oui, on pourra rire de crier au complot. Mais n'oublions pas que le rugby est très loin d'être populaire. Mes amis du basket en rient en disant que le rugby permet de pouvoir faire connaitre les iles du pacifique et qu'un champion du monde ne l'est que face à 4 pays à tout casser. Ils ont raisons sur le fond. Même s'il y a des nations émergentes, elles resteront immergées avec une France isolée au milieu de l'océan rugby.

Il suffit de regarder les sanctions des Anglo-saxons cet été. Owen Farrell en tête pour plaquage dangereux, Johnny Sexton insultant l'arbitre. Rappelons que Farrell avait été blanchi en première instance là où Antoine Dupont avait pris 4 matches fermes pour le même genre d'action sur Cheslin Kolbe. Tiens, en remontant un peu, le déblayage de Du Toit sur Danty, 3 semaines. Celui qui a eu la sanction la plus grave, c'est peut-être le seul dont l'action n'a pas été intentionnelle puisqu'il ne le voit pas arriver. Mais il est Français.

Et la dernière en date. Sur les champions du monde Sud-Africains de 1995, 4 sont morts avec de grosses suspicions de dopage. 2023, l' Afrique du Sud est menacée d'exclusion parce qu'elle n'a pas encore validée les nouveaux règlements anti-dopage. Et là, pendant qu'un Français fait 2 pas, un Sudaf a déjà fait plus de 20 mètres. 

Alors soyez rassurés, le rugby n'est pas prêt de changer et les Français ne seront jamais champions du monde. Il n'y a aucun intérêt économique, aucun enjeu pour le rugby mondial. On est autant détesté que les Anglais et en plus on n'est même pas représenté dans les instances internationales comme l'a souligné Florian Grill.