Massy, n°2 en Ile de France
Parfois, nous parlons de conjonctures favorables, de chance, de saisir l'opportunité, du petit coup de pouce du destin. Le moins que l'on puisse dire c'est que pour Massy, c'est la voie royale vers le professionnalisme. Premièrement, la bonne idée de la poule d'accession est de donner du temps aux clubs pour se préparer à l'accession.
Massy étant le premier à avoir fini sa saison, il est clair que les Franciliens ont quelques mois pour s'organiser. Le gros cadeau vient en fait des deux clubs du Top 14 qui décident de fusionner. Le Racing 92 et le Stade Français dans cette cannibalisation historique vont donner de l'opportunité économique à ce club.
De facto, Massy devient le deuxième club du comité d'Ile de France. Fort d'une formation d'excellence, le club pourra aller piocher dans les joueurs qui seront victimes de cette fusion. Ensuite, A l'inverse d'autres clubs qui montent sans avoir de formation élite, Massy possède déjà toute la structure pour fonctionner chez les professionnels.
Ce troisième essai à l'étage supérieur risque d'être le bon. Des clubs professionnels en difficultés financières, une volonté fédérale de limiter le nombre d'étrangers opposés aux ressources et à l'organisation du club. Cette volonté de former du haut niveau va enfin payer pour les ciels et noirs.
Au travers de cette histoire, d'autres clubs fédéraux comme Bobigny, Suresnes ou Gennevilliers vont aussi avoir des opportunités. De nouvelles structures peuvent s'imposer. Des anciennes, comme l'US Métro basée à Antony peuvent renaître. Max Guazzini avait fait renaître il y a 20 ans le Stade Français. Peut-être qu'un passionné dans les décennies à venir tentera de reprendre la place déjà perdue par le passé. Pour l'heure, la mort des uns sert l'avenir des autres, ainsi va la vie.
En conclusion, c'est l'alignement parfait des planètes ovales qui voient naître une nouvelle force sur laquelle il faudra compter au sud de Paris. Massy y est et compte bien y rester.