Le Stade Dijonnais existe encore, mais n'a plus d'équipe première engagée en championnat. En effet, avec des pertes colossales, les Bourguignons ont été déclarés en cessation de paiement et la SASP du club a été mise en liquidation judiciaire. L'association connait aussi des difficultés et nous espérons, pour les jeunes qu'elle s'en sortira.
Cet énième échec financier pose la question de la viabilité des championnats nationaux. Certains diront que ce n'est que la faute des clubs, mais si c'était le cas, très peu de clubs se seraient engagés dans ces championnats exigeants sportivement et donc très demandeurs de moyens financiers.
De mal en pis
Il y a au moins 5 clubs qui ont des plans d'accompagnement ou de redressement. Cela veut dire que financièrement, il y a des soucis qui doivent être pris en compte. Cette façon de faire, instaurée par Thierry Murie en 2017, permet à la FFR d'accompagner les clubs en difficultés sans systématiquement les rétrograder à condition qu'ils respectent leurs engagements.
Sauf que depuis le Covid, la rigueur a baissé côté contrôles et donc la rigueur a baissé côté gestion pour les clubs. 4 ans après la création à la hâte de la division Nationale et de sa petite sœur un an après, le constat économique des clubs engagés est clair : c'est difficile, voire impossible de continuer dans ces conditions.
Lors de la prise de pouvoir de Bernard Laporte, je n'arrêtais pas de dire à Thierry Murie : quand est-ce que tu vas supprimer la poule d'accession, communément et injustement appelée poule Elite.
En 2018, j'ai enfin ma réponse : Olivier, on arrête la poule d'accession, faute de combattants. Ils n'étaient en effet plus que 6 à pouvoir y prétendre.
Comme par hasard, le retour à une Fédérale 1 classique a limité la casse dés la saison suivante. La suite covidienne, vous la connaissez, Maurice a poussé le bouchon un peu trop loin.
Que faire aujourd'hui ?
Nous risquons de nous retrouver dans la même configuration qu'en 2018. Pas assez de combattants en Nationale et en Nationale 2. Il y a actuellement 38 clubs dans ces deux divisions.
Deux choix s'opèrent : on promeut ou on rétrograde.
Rétrogradations : une Nationale à 24 clubs
La première solution serait donc de créer une Nationale avec deux poules de 12. Et donc, on enverrait en Fédérale 1 quatorze clubs avec effet boule de neige immédiat jusqu'en Régionale 1 qui permet la bidouille locale des championnats. Les clubs en-dessous de Nationale, remonteraient tous d'un niveau.
Quatorze clubs de plus en séries renforceraient le maillage du territoire.
Cette solution qui aurait la faveur des instances ne ferait que déplacer le problème. On s'aperçoit que même en Nationale 2, l'exigence du au nombre réduit d'équipes est trop grande par rapport au sportif.
Promotion : retour à une fédérale 1 classique
L'autre solution serait de revenir à une Fédérale 1 classique qui permettrait de faire grimper les 10 meilleurs clubs de l'actuelle Fédérale 1. Toutefois, les clubs passeraient de la cinquième à la troisième division nationale comme cela était avant.
De surcroit, la réorganisation des séries, permettraient d'y injecter 38 nouvelles équipes, soit un maillage beaucoup plus conséquent qui permettrait aux R2 et R3 d'être renforcées.
Cette solution serait la plus pertinente. Plus de derbys, moins de déplacements, moins d'exigence qui permettrait de faire tourner l'effectif, permettraient aux clubs de se refaire la cerise.
Et vous, vous en pensez quoi ?