Melvyn, la différence fait grandir

quand la haine fait mourir

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C'est l'info malaisante du weekend. Melvyn Jaminet a eu des propos racistes publiés ouvertement sur les réseaux sociaux : le premier arabe que je croise, je lui mets un coup de casque.

Dans la foulée, Jaminet a publié des excuses. Certains se sont fendus de commentaires en disant que c'était pendant une soirée arrosée. Ok, alors je vais essayer de comprendre.

L'alcool désinhibe, mais ne fait pas mentir

On a presque tous et toutes eu ce ou ces moments d'égarement du à l'alcool. Cela nous rend plus fort, plus audacieux, plus con aussi. Je me demande dans ce cas, quels types de propos j'aurais pu avoir. 

Au plus profond de mon être, je ne suis pas raciste. Depuis l'enfance, toutes ces blagues entendues sur les gens de couleur, les ethnies, me mettaient mal à l'aise. Se moquer du physique, de l'intelligence, de l'origine de quelqu'un, ce n'est pas ce qui me fait rire. Je préfère rire avec quelqu'un plutôt que de rire de quelqu'un.

Dans ce cas, même à 12 grammes en train de compter les éléphants roses en skate sur le Danube Bleu, jamais, il ne me viendrait à l'idée de tenir de tels propos.

Si c'est dit, c'est donc, pour moi, que quelque part, c'est ancré dans la personne. Et à partir de là, toutes les excuses du monde ne peuvent être acceptées.

On peut être talentueux, on peut aussi faire de bonnes troisièmes mi-temps, mais on ne peut pas ébranler le socle humaniste du rugby. Lorsque l'équipe de France joue, tous les joueurs ont la même couleur, lorsqu'ils sont en clubs, ils ont tous la couleur de leur club. 

On s'en fout de qui est noir, jaune, vert, bleu, rouge ou encore rose fluo. La différence fait grandir, la haine fait mourir. 

Melvyn, qu'importe le contexte, le vrai problème est que tu aies pu dire ces choses là. Et au delà de la sanction qui sera inévitable et juste, j'espère qu'aujourd'hui tu as quand même honte de toi. Ce serait la moindre des choses.