Genève, champion de France de Fédérale 1

Ça coince pour certains

Fédérale 1 - Genève, champion de France de Fédérale 1 - rugbyfederal

Nous allons commencer par un petit clin d’œil à Christian Dullin qui se présente à la présidence de rugby Europe, mais qui a refusé d'inscrire le Servette de Genève au sein du Comité des Alpes lorsqu'il en était président. C'est ainsi, que Genève faisait parti du Comité du Lyonnais avant la création de la ligue Aura. Vive l'Europe du rugby selon Dullin.

La vraie question est : faut-il autoriser les équipes étrangères dans le championnat de France ?

Bien sûr, la réponse voudrait que ce soit un non catégorique. Mais dans ce cas, pourrions-nous accepter Andorre ou Monaco dans nos championnats ? Pas plus.

Mais en y réfléchissant davantage, il y a quand même un gros intérêt : développer le rugby dans les pays européens. Et le fait d'avoir une équipe dans un championnat relevé comme la France est aussi un atout pour progresser.

Alors bien évidemment, il faut résoudre ce que l'on pourrait appeler la concurrence déloyale. Les charges sociales, si elles sont avantageuses doivent être compensées. Il faut aussi respecter les obligations fédérales en termes de formation et administration.

Genève semble être dans les clous. Mais ça pique un peu les yeux chez les gens. Comme tout club qui se crée aujourd'hui et progresse de façon régulière (9 promotions en 10 saisons), on suppose qu'il est fait de mercenaires, sans valeurs rugby et que ce n'est qu'une machine à fric.

Est-ce vrai ? Nous n'en savons rien, nous le voulons ainsi pour se donner bonne conscience et défendre les Mauléon et Nafarroa face au Rugbysness. 

Tout est relatif, on est toujours le vilain de quelqu'un

On n'aime pas Montpellier, parce que c'est Mohed Altrad, donc on préfère donc Grenoble à qui l'on attribue des valeurs de formation… Qui sont les mêmes qu'à Montpellier. 

Mais on préfère Vannes à Grenoble, parce que la Bretagne peut jouer en Top 14 et c'est nouveau. Même si Vannes forme moins que Grenoble en Quantité.

Et on préfère Rennes à Vannes, parce qu'à Vannes ils sont professionnels et qu'ils ne comprennent plus rien aux valeurs. Même si Rennes est un ogre dans sa division et ce, jusqu'à ce que Rennes se déplace à Anglet, le petit Poucet de la poule 1 de Nationale 2. Et on peut continuer comme ça longtemps.

On a donc permis à Genève d'acquérir une vraie légitimité dans le rugby Français, tout comme Monaco le fait, suivant les pas de ce qu'il s'est fait dans le basketball. 

A l'arrivée, on a un club Suisse Champion de France de Fédérale 1, Un club Sud-Africain vainqueur d'une coupe d'Europe, des Australiens qui participent à l'Eurovision, un club Français qui peut jouer le titre de Champion d'Angleterre dans le rugby à XIII, et encore des Sud-Africains qui peuvent être Champions chez les Celtes.

Mais tout ça, ce n'est pas nouveau. Vienne et Bourgoin-Jallieu faisaient partie du comité du Lyonnais étant en Isère, Nîmes, ville du Languedoc-Roussillon, était dans le Comité de Provence.

En fait, le rugby, de tout temps, s'est moqué de la géographie et de la géopolitique, alors est-ce si surprenant de nos jours d'avoir un club Suisse champion de France ? En tout cas, c'est original.