25 matchs de suspension au lieu de 11

La commission d'appel désavoue la discipline et les preuves

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Rappel des faits

Le 29 janvier 2023, lors d'un match de rugby, une bagarre éclate entre les joueurs des deux équipes. Au cours de cet incident, un arbitre de touche traverse le terrain et attrape le numéro 15 de l'équipe de Pamiers, Olivier Bertro, par le cou. En reculant, Olivier essaie à deux reprises de repousser le bras de l'arbitre pour garder ses distances. Lorsque l'arbitre s'approche de nouveau de lui pour la troisième fois, celui-ci fait mine de s'écrouler au sol, invoquant avoir reçu un coup de tête violent de la part du joueur, ce qui entraîne l'arrêt du match.

Dès le début, Olivier clame son innocence et affirme n'avoir rien fait. Cependant, lors du conseil de discipline de la FFR qui s'est tenu le 9 février 2023, il est suspendu 11 matchs pour agression verbale mais est blanchi du supposé coup de tête. Malheureusement, lors de la commission d'appel de la FFR en date du 8 mars 2023, Olivier est finalement suspendu pour 25 matchs pour agression verbale et physique, malgré les preuves apportées, notamment une vidéo de la scène et des attestations de joueurs. Cette décision a suscité l'incompréhension de tous.

Le pouvoir des arbitres

Il y va bien sur du bon sens de tout faire pour protéger les arbitres. Trop d'agressions, trop de violences font que la FFR est vigilante sur ce genre de chose.

D'ailleurs, on nous répète bien souvent que les arbitres sont humains et font des erreurs et qu'ils faut les accepter. Si l'on considère que les arbitres sont humains, alors il faut aussi accepter que tout humain qu'un arbitre est, il peut devenir malveillant, agressif, menteur ou encore partial. 

Nous avons tous des histoires à raconter sur les arbitres. Je pourrais vous parler d'un match entre Millau et Nîmes lors duquel l'arbitre de l'époque aurait déclaré au président de Millau : je t'aime bien, mais en face c'est Nîmes. On pourrait vous reparler des arbitrages bizarres à Bédarrides lorsque le patron des arbitres était aussi de cette ville. On peut parler de Castres - Grenoble de 1993, de la finale de la coupe du monde 2011. Bref, il y a des anecdotes à tous les niveaux. 

L'arbitre est humain et donc est corruptible. 

Malgré les images qui donnent raison à Olivier Bertro, la commission de discipline le sanctionne de 11 matches. L'arbitre lui, que l'on voit attraper le joueur alors qu'il n'en a pas le droit, n'écope de rien, et est même revenu sur les terrains le 5 mars.

Le 8 mars, la commission d'appel a statué et a prononcé 25 matches de suspension à l'encontre du joueur malgré toutes les preuves apportées.

Le club avait filmé la scène sous un autre angle, gardant la vidéo de qualité pour les commissions de discipline, mais cela n'a pas suffi. Ainsi, la vidéo est rendue publique avec une pétition pour soutenir Olivier, mais aussi pour que la parole des "officiels de match" ne soit pas prise pour argent comptant et pour qu'il y ait une réelle équité dans les débats.

Malgré toutes les preuves apportées, Olivier a déjà entamé son sixième match de suspension. Le club a décidé de lancer une pétition pour aider son joueur : signer la pétition.

Les commissions, ces lieux où siègent les impunis

Pour terminer, je vais vous parler de l'affaire Laporte, car il y a une partie de l'histoire qui rend les choses intéressantes sur la suite. 

Tout commence avec l'histoire de la fusion entre le Stade Français et le Racing 92. Le match du Stade Français à Montpellier est reporté impliquant des pertes financières pour le club de Montpellier. Mohed Altrad s'est montré vindicatif envers la ligue et le retour a été pernicieux mais est passé comme une lettre à la poste. 

Deux joueurs ont été lourdement sanctionnés de 4 semaines de suspension alors qu'habituellement, pour les mêmes faits, les joueurs écopaient en moyenne de 2 semaines. Lien de causalité ? La question se pose et la commission n'a jamais expliqué pourquoi les joueurs de Montpellier ont été plus sanctionnés.

Quelques semaines après, on reprochera à Bernard Laporte d'avoir appelé le président de la commission d'appel afin de réduire la sanction. La suite on l'a connait. 

Pour conclure, j'apporte tout mon soutien à Olivier Bertro. Un officiel quel qu'il soit, n'a pas à attraper par le coup, par le bras ou par n'importe quel truc qui dépasse un joueur et le joueur n'a pas à être sanctionné.