Nous n'avons pas encore atteint le tiers de la plupart des championnats qu'il y a déjà des aberrations. Le problème, c'est que les réserves restent un sujet sensible car certains clubs veulent maintenir cette ?tradition? au détriment d'un sportif de plus en plus malmené.
On le sait déjà, la réforme a déséquilibré la plupart des championnats. A l'inverse, on pensait que cela permettrait d'avoir une Fédérale 1 à 3 vitesses, mais apparemment, on aurait le même type d'écart qu'avant. On y reviendra dans un autre article.
Ce qui pose problème, c'est que cette réforme a déformé les championnats de réserves, qui n'étaient déjà pas des références en termes d'équité sportive, puisqu'il est calé sur les équipes 1.
D'autre part, les stratégies de gestion des équipes B diffèrent selon les clubs. Certains en font une vraie réserve, avec un mélange d'anciens et de jeunes pouvant être appelés en 1. D'autres les laissent à l'abandon ou encore en font une pseudo-équipe de vétérans. Bref, chacun fait comme il l'entend.
Le discours est pourtant le même afin de défendre les équipes B. Le premier argument consiste à dire qu'on mutualise les déplacements. Ensuite, ça fait venir du monde au stade.
J'ai du mal avec ces arguments. Pour preuve, la saison dernière, il y a eu 19% de forfaits en Fédérale B, la réserve de Fédérale 2 montrant qu'il est de plus en plus difficile d'intéresser les joueurs à ce championnat.
La Fédération est confrontée à un problème de maillage des clubs de séries et ne pense toujours pas à reverser ces 500 équipes dans les championnats inférieurs comme c'est le cas dans les autres sports collectifs. Là où l'on pourrait créer des rassemblements, réduire les distances et dynamiser les championnats, on ne fait rien. Et rassurez-vous, l'opposition ne fera rien non-plus parce qu'il y a un véritable risque électoral.
Sauf qu'à l'arrivée, après l'euphorie de la coupe du monde l'année prochaine, on perdra bon nombre de licenciés si l'on continue sur la même lancée.