Je viens de passer un bon moment avec Thierry Murie au téléphone, parce qu'avec les dernières infos, on se devait de jouer les Statler et Waldorf du rugby.
En même temps, je me fais brancher sur le forum toujours par la même personne qui me disait que j'avais tort en disant que Bourg-en-Bresse serait rétrogradé en fin de saison car la division nationale ne prépare pas plus à la Pro D2 que la Fédérale 1. Cette personne me disait que je devrais monter une liste et me présenter à la prochaine élection puisque les clubs sont satisfaits de ce qu'il se passe et que je suis apparemment bien seul à critiquer la réforme.
Il faut savoir que depuis plusieurs mois à la FFR, il y a une guerre des clans qui pourrait profiter à Florian Grill. Bernard Laporte ne se représentera pas, Serge Simon n'est pas en odeur de sainteté auprès des clubs, Patrick Buisson et Christian Dullin commencent à sonder en vue de l'élection.
Et là, tout se met en place. Je n'ai ni la carrure, ni la légitimité, ni l'unanimité pour être président (et encore moins la volonté). Je suis celui qui a des idées, celui qui est dans l'opérationnel, qui voit les failles et qui peut trouver des solutions efficaces. Oui, ça fait beaucoup de ?Moi je?. Oui mais pendant 3 ans, j'ai travaillé avec Thierry, on s'est engueulé parce qu'on n'est pas d'accord sur tout, on a réformé, on a créé, on a vu des clubs adhérer à notre philosophie et on a surtout pu justifier toutes les décisions prises avec une seule idée maîtresse : des championnats équilibrés et des clubs sains. Tout ça a volé en éclat aujourd'hui.
Lorsqu'il est parti, je me suis dit qu'on pouvait toujours y croire. Et puis en fait, on a voulu questionner ma loyauté parce que ses remplaçants avaient eu des retours comme quoi il les considéraient comme des trompettes. Alors moi, son protégé, je n'étais plus digne de confiance. Je n'étais plus convié aux réunions avec les clubs et lors de la première crise Covid, au lieu de faire marcher les commissions, la démocratie s'est transformée au nom de l'urgence en autocratie avec des solutions mal réfléchies aux conséquences que l'on entrevoie aujourd'hui.
J'ai été naïf et j'aurais du partir en même temps que lui, car il est non seulement mon ami, mais aussi mon mentor et je n'avais pas compris à l'époque, l'impact de la politique dans les institutions. J'ai commis des erreurs, certes, mais je sais qu'avec lui, le rugby Français serait rassemblé et dans d'excellentes mains.
Alors Thierry Président ! Je vote pour.