Il est un chemin qui est rare et arpenté par peu de gens. Celui des champions. Le champion, nous ne le voyons qu'à travers le spectacle, le rendu de ses années de sacrifices, de travail, d'espoirs et craintes.
Nous sommes exigeants avec nos champions. Nous les voulons gagnants pour vivre par procuration la victoire. Lorsqu'ils tombent, nous sommes durs avec eux, très durs au point de les humilier sur les réseaux sociaux, oubliant les enseignements de nos propres échecs et nous projetant vers ceux des autres.
L'échec du champion nous renvoie vers notre propre histoire, à la différence que la notre n'est pas remplie de prestige, ni de paillettes, sans argent ni faste. Alors est-ce par jalousie, par aigreur que nous oublions ceux que nous avons aimés pour en faire l'enfer de nos maux avec nos propres mots, intransigeants et impardonnables parce que notre soirée est gâchée par un petit Suisse et un pied carré ?
Pourtant, l'histoire a été belle et elle continuera de s'écrire. Ainsi, le grand Brésil de Pelé, vainqueur en 1958 n'a pas gagné la Copa America l'année suivante. Mais ils sont redevenus champions du monde en 1962 et ils n'ont pas gagné la coupe continentale l'année suivante.
La grande Allemagne de 1974 qui se défait des bataves en finale, ne sera pas championne d'Europe en 1976 mais reviendra en 1980 en terre Italienne pour reprendre son du.
La France du football depuis plus de 20 ans est la meilleure nation au monde avec 2 titres mondiaux, 1 titre européen et 2 finales. Elle est dans l'ère du temps du sport collectif Français comme le Handball, le Basketball, le Volleyball. Le rugby, quant à lui est vierge de titre depuis 2011.
Alors toute la misère de notre monde est lâchée sur un gamin de 22 ans qui a raté un penalty. Ce même gamin qui 3 ans plus tôt marquait en finale de coupe du monde.
L'équipe de France de football, sera, l'année prochaine l'une des meilleures équipes au monde et son coach fera tout pour effacer l'ardoise. L'année d'après, nos rugbymen iront graver le nom France sur la coupe Webb Ellis.
Le meilleur est devant nous parce que les champions déchus se relèvent, se battent et accomplissent ce que nous, commun des mortels sommes incapable de faire et pour cela, merci à eux de nous faire rêver.