Nous avons capté un article en anglais de Rugbypass sur les gagnants et perdants du weekend dernier. La France a été mise au premier plan, donc on est content que nos meilleurs ennemis nous passent la brosse à reluire. Avec un avis extérieur, il est intéressant de voir comment est perçue cette nouvelle organisation. Je vous mets la traduction de l'article de Rhiannon Garth Jones :
Gagnant: French Flair
C’est devenu un cliché dépassé d'affirmer à quel point la France peut attaquer dans leur "bon jour" quand, depuis des années, elle est plutôt ennuyeuse et décevante, grattant les matchs à domicile et étant décevante à plusieurs reprises à l'extérieur. S'il n'y a qu'une chose à garder, c’est leur défense qui les a sauvés depuis un certain temps.
Mais, lors de leur premier match de préparation, leur attaque a été du feu de dieu. Alivereti Raka a marqué en 94 secondes pour ses débuts, Maxime Médard a réalisé deux beaux mouvements. Grégory Alldritt a poursuivi sur cette lancée en marquant contre l'Ecosse, contre un pays pour lequel il était éligible, et Antoine Dupont a complété la partie. Les Français ont battu 32 défenseurs, réalisé 23 passes après contact et franchi sur 667 mètres.
Ils ont gardé un rythme élevé, maîtrisé l'Ecosse sans pitié, et ont été chirurgicaux en attaque. Il est toujours risqué de tirer des conclusions d'un match de préparation, en particulier au vu de la pauvreté du jeu de l’Ecosse, mais la France avait l’air bien meilleure qu’elle ne l’a été depuis longtemps. Et surtout, ils ne se sont pas retombés dans leurs travers : leur discipline était bien meilleure qu’à la fin du tournoi des Six Nations.
Gagnant: Le nouveau staff français
Ce n'était qu'un match de préparation, le premier pour les deux nations. L'Ecosse a été lamentable. Mais il y a eu un monde de différence pour la France avec l'équipe qui fut décevante lors des Six Nations. Qu'est-ce qui a changé? L'ajout de nouveaux entraîneurs pour soutenir Jacques Brunel et faciliter la transition vers la coupe du monde 2023, que la France accueillera.
Fabien Galthié, futur entraîneur en chef, Laurent Labit, entraîneur des arrières, Thibault Giroud, préparateur physique, et Raphael Ibanez, manageur de l'équipe, semblent déjà avoir fait la différence. La France semblait à nouveau être un champ d'expérimentation. Ils utilisaient bien les porteurs de ballon mais avaient la vision et l'habileté d'envoyer les arrières lorsque c'était possible, défendaient bien quand il le fallait (malgré un essai refusé à l'Ecosse) et avaient l'esprit au jeu. Les nouveaux entraîneurs ont peut-être été embauchés pour la prochaine Coupe du monde, mais ils semblent déjà faire impression.