Ce que j'aime dans les grandes équipes ou les grands joueurs, et ce, tous sports confondus, c'est la classe qui peut se dégager lorsque ceux-ci sont de vrais champions. Je commencerai par citer Jonny Wilkinson, qui est pour moi l'archétype du super gentleman, toujours disponible, jamais arrogant dans ses propos, toujours un mot gentil, qui en plus fait des efforts pour parler français depuis qu'il est à Toulon. Sur le terrain, une référence, aussi bien dans le fair-play que dans la technique.
Nous pouvons citer, ensuite, l'équipe de France de Handball, un modèle du genre dans l'image qu'elle dégage, au même titre que les Schumacher, les Pelé, les Hinault...
Et puis nous avons la référence du rugby mondial : les Allblacks, qui depuis des générations font vibrer les passionnés, font peur à leurs adversaires et expliquent que les enfants sont élevés avec des biberons ovales.
Le problème, c'est que depuis quelques années, c'est devenue une machine marketing, et je pense que cela en fait perdre un peu de saveur. En tout cas, ce n'est pas une raison pour revaloriser ses propres victoires et dévaloriser ses adversaires. Avec la dernière sortie de Graham Henry, nous sommes en plein dedans.
Parler de trucage lors de la défaite contre les bleus, c'est petit et indigne d'un ex-représentant de la plus grande équipe du monde. En comparaison, je ne me souviens pas d'un seul bleu ayant critiquer cette parodie de finale 2011. Nous, nous en sommes donnés à coeur joie, parce qu'après tout, nous ne sommes que supporteurs, au même titre que les torchons néo-zélandais qui déforment les propos et sont à la limite de l'insulte.
Quand on a eu la chance d'être à la tête de la référence du rugby mondial, on ne vient pas jouer les pleureuses sur un quart de finale joué il y a 5 ans, ça ne grandit pas les Allblacks, loin de là.